L'avion a disparu des radars, avec 62 personnes à son bord, samedi 9 janvier. Les secours ont repêché de nombreux débris, notamment des morceaux de fuselage ou des pièces de moteur, ainsi que des restes humains. Des plongeurs indonésiens explorent les fonds marins pour retrouver les boîtes noires.
Au total, quelques 2 600 sauveteurs et militaires ont été mobilisés par l'opération. Des plongeurs indonésiens explorent les fonds marins peu profonds au large de Jakarta, lundi 11 janvier, à la recherche des boîtes noires du Boeing qui s'est abîmé en mer avec 62 personnes à bord le 9 janvier. Si les autorités ont annoncé que les boîtes noires avaient été "localisées", elles n'ont pas encore été retrouvées par les plongeurs.
Remonter à la surface ces boîtes noires du Boeing 737-500 de Sriwijaya Air qui s'est abîmé dans la mer de Java quelques minutes après son décollage samedi, est crucial pour permettre aux enquêteurs de déterminer les causes, encore inconnues, de l'accident. Leur signal a été localisé à 23 mètres de profondeur environ. Un enregistrement des communications de l’équipage avec les contrôleurs aériens ne révèle que des dialogues de routine et aucun échange avant que le Boeing 737-500 de Sriwijaya Air plonge en mer. Des images diffusées par la marine montrent un fond marin jonché de débris, mais les équipes doivent agir vite car les courants dans cette zone des "mille îles", au large de Jakarta, peuvent les emporter.
"Plus nous pouvons trouver des victimes rapidement, mieux ce sera"
Les secours ont repêché de nombreux débris, notamment des morceaux de fuselage ou des pièces de moteur, et des restes humains contenus dans 16 sacs. Ces sacs ont été aspergés de désinfectant au port de Jakarta et transférés vers un hôpital de la police où les enquêteurs vont chercher à les identifier grâce à des échantillons d'ADN prélevés chez des proches des victimes.
"Aujourd'hui, nous allons élargir la zone de recherche (...) et collecter tout ce que nous pouvons récupérer, des débris ou des victimes", a expliqué le responsable de l'équipe des secours pour cet accident. "Cela va être une opération de 24 heures. Sans pause. Plus nous pouvons trouver des victimes rapidement, mieux ce sera".
Les 62 passagers et membres d'équipage du vol à moitié plein étaient Indonésiens. Dix enfants étaient à bord, dont trois âgés de moins de 3 ans. L'enquête sur l'accident, le dernier en date d'une série de catastrophes aériennes en Indonésie, pourrait prendre plusieurs mois.
Un Boeing vieux de 26 ans
En octobre 2018, 189 personnes sont mortes dans le crash d’un Boeing 737 MAX qui s’est abîmé dans la mer de Java, douze minutes après son décollage. Cet accident et un autre impliquant le même modèle d’avion en Ethiopie ont été attribués à des défauts techniques et le constructeur aéronautique américain s’est vu infliger cette semaine une amende de 2,5 milliards de dollars (environ 2 milliards d’euros) pour avoir induit les autorités en erreur au cours du processus d’approbation de cet appareil.
L'avion accidenté de Sriwijaya, ce 9 janvier, n'appartient pas à la nouvelle génération controversée de Boeing 737 MAX mais est un Boeing 737 "classique", vieux de 26 ans.