Ils avaient encore une longue carrière dans les airs de la perle de l'orient ! Mais le coronavirus les a fait atterrir à Tahiti. James Piirai et Thierry Delmare ont été pilotes à Hong Kong Airlines. Licenciés il y a un an avec 400 autres salariés, ils tentent de se construire une nouvelle carrière.
Licenciés à cause de la crise du covid, James Piirai et Thierry Delmare sont sans emploi depuis un an, depuis qu’ils sont présents sur le territoire. Ils ont vécu à Hong Kong près de 9 ans et ont travaillé pour la compagnie nationale, Hong Kong Airlines.
La femme et la fille de James l’ont rejoint 2 ans seulement. Après quoi, leur fille a eu le mal du pays. Mais, il dit ne pas avoir été trop perturbé par la distance avec elle. Par contre, Thierry, qui a eu le même parcours professionnel, a eu la chance d’avoir auprès de lui sa femme et leurs deux fils. S’expatrier n’a pour autant pas été facile. Même si le travail de son mari était très bien rémunéré, le coût de la vie à Hong Kong est très cher. De retour à Tahiti, ils ont dû loger dans la maison familiale de Thierry. Et un an après leur retour, leurs économies ont fondu comme neige au soleil.
Repartir sans hésiter
Pareillement pour James, sans emploi, mais propriétaire d’une maison, à présent il vit sur le salaire de sa femme, secrétaire médicale. Il n’a plus d’économie, non plus. Si Hong Kong Airlines le rappelait, il y retournerait sans hésiter.
Thierry pense différemment, il tente des concours pour intégrer l’administration territoriale. Pour lui, retenter l’aventure en Asie, mérite réflexion. Y repartir en famille, ce n'est pas aussi simple que s'il était tout seul.
Pour l’heure, James recherche un poste dans l’électrotechnique, car il possède un BTS. Vaiana, quant à elle, prépare un projet professionnel dans l’alimentaire.
Pas les seuls
Mais tous les 3 ont au moins acquis une certaine sérénité, lié au fait d’avoir retrouvé leur famille. Grâce à cela, ils positivent.
Par ailleurs, 4 autres pilotes polynésiens ont également subi le même sort et ont, eux aussi, été contraints de revenir au fenua.
Regardez le reportage de Nicolas Suire :