Le démocrate Joe Biden est officiellement investi, mercredi 20 janvier, 46e président des Etats-Unis. "Un jour nouveau se lève sur l'Amérique", a-t-il tweeté avant de prêter serment au Capitole. Le nouveau président des Etats-Unis a appelé les Américains à "l'unité" dans son discours inaugural.
"C'est le triomphe d'une cause, de la démocratie." Joe Biden a été officiellement investi comme 46e président des Etats-Unis mercredi 20 janvier, à Washington. Après avoir prêté serment sur la Bible, il a entamé un discours d'une vingtaine de minutes dans lequel il a insisté sur le retour de l'unité du peuple américain. Quelques minutes avant, Kamala Harris est devenue la première femme, la première Afro-Américaine et la première Asio-Américaine à accéder à la vice-présidence du pays.
"La volonté du peuple a été entendue et la volonté du peuple a été respectée", a affirmé le 46e président des Etats-Unis, en préambule avant, donc, de promettre d'être "le président de tous les Américains". Il a tendu la main à ceux qui ne l'ont pas soutenu durant la campagne : "Ecoutez ce que mon cœur à vous dire, écoutez-moi clairement (...) les désaccords ne doivent pas amener à la désunion."
La Covid-19 a fait plus de 400 000 morts aux Etats-Unis, Joe Biden a souhaité observer une minute de silence en hommage aux 400 000 "mères, pères, maris, épouses, fils, filles, amis, voisins et collègues" tués par le virus. Dans une mise en garde contre l'arrivée de "la phase la plus dure et la mortelle" de la pandémie, le nouveau président a appelé les Américains à mettre de côté leurs différences pour faire face à ce "sombre hiver". Après le règne de l'expression "fake news" sous Donald Trump, il a exhorté les Américains à rejeter la manipulation des faits.
"Tous les désaccords ne doivent pas mener à la guerre totale. Et nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés."
"Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Chacun d'entre nous a le devoir et la responsabilité, en tant que citoyen, en tant qu'Américain, et particulièrement en tant que dirigeant, (...) de défendre la vérité et de combattre les mensonges", a-t-il ajouté. Il a aussi promis de "vaincre" le "suprémacisme blanc" et le "terrorisme intérieur", deux semaines après les violences au Capitole. "Ensemble, nous écrirons une histoire américaine d'espoir, pas de peur, d'unité, pas de division, de lumière, pas d'obscurité, une histoire de décence, de dignité, d'amour, de soins, de grandeur, voilà l'histoire qui doit nous inspirer", a-t-il conclu.
Comme il l'avait annoncé, Donald Trump était absent. Le président sortant a quitté la Maison Blanche mercredi matin pour se rendre en Floride, où il a atterri pendant la cérémonie d'investiture de Joe Biden. Le milliardaire est le premier président à ne pas assister à la prestation de serment de son successeur depuis 150 ans. Juste avant la fin de son mandat, il a gracié 73 personnes et commué 70 peines.
Dix-sept décisions prises dès mercredi
Au premier jour de son mandat, Joe Biden prendra 17 décisions présidentielles pour revenir sur des mesures phares de l'ère Trump, en engageant notamment le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et au sein de l'Organisation mondiale de la santé. Face au Covid-19, le président signera un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, appelant aussi tous les Américains à le porter pendant 100 jours.