Depuis 2011, le 30 avril est devenu une journée dédiée à l’accessibilité et aux mobilités. Objectif: faire évoluer les regards et sensibiliser le plus grand nombre sur ces problématiques. Vendredi 30 avril à la mairie de Papeete, les personnes à mobilité réduite ont couru en ce sens.
Après les coureurs qui ont parcouru 2 km dans les rues de la ville à l'occasion de la journée dédiée à l’accessibilité et aux mobilités, place aux marcheurs. Sur 800 mètres, problèmes de mobilité ou pas, tous participent. Une première expérience pour la plupart et un constat : l’accessibilité laisse encore à désirer.
"C'est quand même difficile. J'ai fait l'expérience et pour ma part, dans la rue, j'ai besoin d'être guidée en tant que personne à mobilité réduite. Tous les accès ne sont pas accessibles. Par rapport à certains pays comme la Nouvelle-Zélande, il faut vraiment faire un effort là-dessus pour que les PMR soient vraiment acceptés dans la société...On veut être comme tout le monde", explique Bernadette, une participante.
Beaucoup à faire
Améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite dans la ville, la municipalité s’y attelle depuis plusieurs années. Un vaste programme au vu des installations d’un autre âge. "Au niveau des trottoirs, je t'assure, c'est vraiment dur à adapter parce que ce sont de vieux bâtiments où les gens ont fait des trottoirs très hauts, à cause des inondations. A l'époque, on n'avait pas pensé à tout ça. Et aujourd'hui pour rattraper, c'est assez difficile", déplore Henriette Kamia, présidente de la fédération te niu o te huma.
Michel Buillard, le maire de Papeete, tempère : "Autour de la mairie, on vient de finir l'aménagement des trottoirs autour...c'est un programme de longue haleine".
Les soutiens ont été nombreux ce matin pour cet évènement mondial, associations et même des candidates à Miss Tahiti, unis pour une meilleure qualité de vie d’une population soucieuse de son intégration dans la société…