LE REPLAY
De la source au robinet…
L’eau potable est un service public. Les installations sont adaptées en fonction des ressources en eau et du nombre d’habitants de chaque commune. A Papeete, la Polynésienne des Eaux assure ce service pour la ville.
90% de la production d’eau potable de la ville de Papeete provient de la Vallée de la Faataua, les 10% restants proviennent de la Vallée de Tipaerui et fournissent le quartier du même nom.
Etape 1 : le captage
Un quart d’heure de marche nous sépare de la première source de la Vallée de la Faataua…
Il existe 4 types de captage :
- Le forage horizontal : L’eau vient directement de l’intérieur de la montagne ! Elle est naturellement filtrée et de très grande qualité.
- Le captage par galerie drainante : L’eau coule d’un tuyau qu’on a posé dans le sol à -4m. Une vanne et un gros compteur sont fixés pour suivre la production de la galerie. Ce système fournit trois maisons sur 4 à Papeete.
- Le forage vertical : A la différence des deux premiers, il a besoin d’une pompe pour fonctionner. Qui dit énergie électrique, dit aussi facture électrique. Donc ce type de forage est utilisée uniquement en cas de secours, période de sécheresse.
- La source : L’eau jaillissante y est captée directement à la sortie de la montagne. Elle alimente uniquement la vallée de Tipaerui.
Etape 2 : la désinfection
Une fois captée, l’eau est désinfectée. Pour cela, on mélange du sel alimentaire avec de l’eau dans une machine, ça permet de fabriquer de la javel et du chlore. Le chlore est ensuite injecté dans l’eau grâce à des pompes doseuses pour garantir une eau potable.
Etape 3 : les analyses de l’eau
L’eau est ensuite contrôlée dans un labo sur le site de la Polynésienne des eaux.
Plusieurs analyses sont faites, les principales sont :
La turbidité grâce à un appareil spécial, un turbidimètre. Il ne faut pas que ça dépasse 2 NTU.
Le taux de chlore pour mesurer. Cette fois-ci, on mélange l’eau avec un réactif. Et ce réactif va venir colorer l’eau. S’il y a trop de chlore, ça devient rose. On doit se situer à un taux de 0,2 mg/litre.
En plus des analyses de l’eau, une surveillance automatisée des installations est en place 24h/24.
Etape 4 : le stockage
L’eau est ensuite stockée dans de grands réservoirs… Mais ces réservoirs ne sont pas à la station, ils sont placés en montagne sur les crêtes pour que l’eau coule naturellement vers les habitations sans machine. Si le sol est plat, on stockera l’eau en hauteur dans des châteaux d’eau.
Chaque réservoir peut stocker 10.000 m3, soit 10 millions de litres d’eau ! Cinq réservoirs comme celui-là suffisent pour fournir de l’eau à tout Papeete.
Etape 5 : la distribution
Pour finir, l’eau est emmenée grâce à des gros et des petits tuyaux jusqu’à nos maisons. Et enfin, les canalisations sont reliées à un compteur personnel pour mesurer la consommation en eau des familles et ainsi lutter contre le gaspillage.
Le recyclage des eaux usées
Il y a l’eau qu’on boit, mais le reste ? L’eau de notre douche, de la vaisselle, du linge, et même celles de nos toilettes ! Que devient-elle ? Pour répondre à ces questions, les Kid reporters ont pris rendez-vous avec la SEM Te Ora no Ananahi, qui gère le service public de l’assainissement des eaux usées de la Ville de Papeete.
Le réseau de collecte s’étend dans tout le grand centre-ville de Papeete, de Fare Ute à Paofai, et pourra bientôt s’étendre vers les communes voisines. Les travaux se font principalement la nuit pour ne pas gêner la circulation. Des dizaines de kilomètres de tuyaux sont posés. On appelle ça l’assainissement collectif. Si on n’est pas raccordé à ce réseau, on a notre propre fosse septique, c’est l’assainissement individuel.
Grâce à de grosses canalisations, les eaux usées rejoignent la station d’épuration. Elles arrivent au point le plus bas, puis des pompes les amènent au local de pré-traitement.
Etape 1 : le dégrillage
L’eau passe à travers des grilles avec des tous petits trous, environ 3 mm. Et tout ce qui reste accroché à la grille, les plus gros déchets partent dans une poubelle. Ces déchets sont ensuite repris par une vis qui les compacte, pour en réduire leur volume.
Etape 2 : le dégraissage-dessablage
L’eau part dans le bassin juste à côté dans un bassin avec des bulles d’aération qui vont accélérer la séparation des graisses et des sables. La graisse se met au-dessus parce qu’elle est plus légère, et le sable tombe en dessous. La graisse part alors dans une cuve, où des bactéries commencent à manger les graisses. Une fois qu’elles sont prédigérées, les graisses vont retourner dans le cycle normal, dans le lit bactérien avec les eaux usées filtrées, dessablées, dégraissées.
Etape 3 : le lit bactérien
Le lit bactérien est tout en haut de la station. C’est ici que vivent des milliards de bactéries ! Elles mangent les saletés présentes dans l’eau.
On ne peut pas les voir à l’œil nu. Leur taille est d’1 micromètre, c’est-à-dire qu’on peut mettre à côté 1000 bactéries dans un millimètre !
La maison des bactéries est aérée par des petits trous. C’est comme nous, elles ont besoin d’air et d’oxygène pour vivre. Elles ont besoin d’une maison qu’on appelle le lit bactérien. Elles ont besoin de manger, et elles vont manger la pollution qui est dissoute dans les eaux usées.
Mais elles n’aiment pas quand il y a trop de produits chimiques, sinon elles meurent, donc il faut faire attention aux produits de nettoyage que nous utilisons.
Ces bactéries ont aussi un autre pouvoir, elles captent les mauvaises odeurs !
Etape 4 : le clarificateur
Cette étape permet de séparer les boues de l’eau claire. Les boues vont tomber au fond, elles seront raclées d’un côté pour rejoindre une fosse à boues, tandis que l’eau clarifiée, c’est ce qui reste en surface va repartir dans l’océan. C’est une eau qui peut être propre à la baignade, c’est pour ça qu’on la rejette dans l’océan.
Etape 5 : les analyses
Mais avant de partir, des échantillons d’eau sont prélevés pour être sûr de la qualité du traitement et pour être sûr qu’on respecte bien la norme de rejet de l’eau qualité baignade.
Tout au long de la journée, un préleveur automatique récupère de petites quantités d’eau à l’entrée et à la sortie de la station. Les boues aussi sont analysées, pour connaître notamment le poids de la matière sèche. Les boues sont passées au four pendant 24 heures !
Etape 6 : le recyclage des boues
Pour pouvoir les recycler, il faut d’abord les sécher. c’est une serre de chauffage solaire avec des vitres qui vont permettre de capter l’énergie et la chaleur du soleil. A l’intérieur, il fait environ 60 degrés. Et c’est grâce à cette chaleur et à un système d’aération qu’on va retirer l’humidité et obtenir des boues séchées à plus de 80%.
Une dernière étape permet de traiter ces boues séchées en engrais. Pour ça, il suffit de les faire chauffer à 100°pendant 6 heures, et ça permet de tuer tous les derniers virus et toutes les dernières bactéries qui peuvent apporter des maladies. On va s’en servir ensuite pour fabriquer de l’engrais pour les fleurs.
L’eau clarifiée est rejetée par un tuyau souterrain à 60 mètres de profondeur et à 300 mètres au-delà de la digue. Elle va pouvoir rejoindre le cycle de l’eau, et nous rendons à la nature ce qu’elle nous a donné.
Si vous n’avez pas la réponse, revisionnez le reportage en replay sur le site internet www.polynesie.la1ere.fr Et continuez de nous suivre, les Kidreporters, sur YouTube, facebook et Instagram !
A la semaine prochaine !
Kidreporters :
Présentateur Kid reporters : Haukea HANOUX
Kidreporters : Classe de CE2 La Mission de Maîtresse Miranda Taputuarai, Papeete
Alan VOTA
Cassandra MOUX
Eimeo HUCK
Eva TAPI
Evan LAUX
Haumatai GOULET
Hanaura TSENG
Hayleen JACQUET
Heihiva TEHIVA
Heiva CARTRON
Ileana SACAULT
Keani TERAHEKE
Konohi TRIGUEROS
Miakim GIBUS
Mililani HUNTER-HAERERAAROA-FROGIE
Miliani GREIG
Miritea LO SIOU
Nathanaël TERIIHAPUARE
Raianai TEFAAORA MANCON
Raitea ORTAS
Teveiarii HUCK
Wayatt CHUONG
Personnes interviewées, par ordre d’apparition dans le kidreportage :
- Mehiata RIARIA, responsable de la communication de la Polynésienne des Eaux
- Christian CHALONS, Responsable département Eau Tahiti de la Polynésienne des Eaux
- Ariivaihau TOOFA, technicien assistance technique de la Polynésienne des Eaux
- Heipua KERVELLA, ingénieure de la station d’épuration de la ville de Papeete, la Société d’Economie Mixte Locale TE ORA NO ANANAHI
- Hinarava SANFORD, ingénieure de la SEML TE ORA NO ANANAHI
- Matahi TAPETA, agent d’exploitation de AQUALTER OCEA
Remerciements :
- La Ville de Papeete
- Benoît BURGUIN, directeur général de la Polynésienne des eaux .
- Paul MAIOTUI, Président Directeur Général de la SEML TE ORA NO ANANAHI
- Laurent PASQUELINS, directeur d’exploitation de la SEML TE ORA NO ANANAHI
- Jimmy THILLAYE, Directeur général de AQUALTER OCEA