Le vice-président de la Polynésie française, Tearii Alpha a été reçu au ministère national de l'Agriculture. Il s'agit notamment d'utiliser l'agriculture locale comme un modèle français et européen.
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Le vice-président de la Polynésie française, Tearii Alpha, a eu un long entretien, mardi à Paris, avec le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation du Gouvernement Castex. Une convention cadre, signée en 2017, permet au Pays d’être accompagné financièrement et de bénéficier de l’expertise de tout le réseau du ministère de l’agriculture. « Suite à la crise sanitaire qui touche le monde entier, l’agriculture en Polynésie française est une priorité en matière de sécurité alimentaire, de continuité territoriale ainsi que de stabilité et cohésion sociale », a indiqué Tearii Alpha au sortir de cette réunion. Le schéma directeur de l’agriculture polynésienne a donc été le premier dossier abordé entre lui et Julien Denormandie.
Les grands axes de ce schéma directeur ont été élaborés suite à une étude commune au Pays et à l’Agence Française de Développement. « Il y a trois grands objectifs: le développement de l’agriculture familiale d’excellence, tournée vers l’agro-écologie; le deuxième objectif, rendre visibles les produits agricoles dans l’économie de la distribution, à travers des circuits courts de commercialisation et la consolidation de filières porteuses qui peuvent être labellisées comme la vanille, le coco, le rhum ou encore le cacao, etc. Ensuite, troisième objectif, une gouvernance rénovée dans ce schéma directeur, l’Etat et le Pays demeurant deux partenaires forts, mais nous souhaitons ouvrir ce partenariat de développement aux communes », a précisé le vice-président.
Ce schéma directeur ambitieux est à ses yeux un « projet de société. Celui d’une agriculture qui respecte son environnement, ses traditions culturelles, son originalité insulaire, ce qui fait aujourd’hui l’identité polynésienne ». Et l’ambition est de défendre ce projet auprès de l’Union européenne en tant que modèle répondant aux critères du Green Deal qui est un ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050. « On va utiliser l’agriculture polynésienne pour rayonner dans la région pour être un modèle français et européen », a conclu Tearii Alpha sur ce sujet.
Par ailleurs, la réunion a porté sur l’organisation d’un recensement général de l’agriculture en 2022. Tearii Alpha a transmis un courrier du président Edouard Fritch à ce propos au ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, pour demander l’appui du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Des experts de cet organisme accompagneront la Polynésie française lors de la préparation de ce recensement général.
Troisième dossier abordé: le projet de labellisation du port de Papeete en tant que port européen du Pacifique. Le poisson qui y serait débarqué, soit pêché par les Polynésiens dans la ZEE (zone économique exclusive), soit pêché en dehors de la ZEE, dans les eaux internationales, par les différentes pêcheries internationales, aurait un label européen, dès lors qu’il serait débarqué au port de Papeete.
Enfin, le vice-président a demandé, au nom du président Edouard Fritch d’autoriser l’autorité de contrôle sanitaire de la Polynésie française à avoir des relations directement avec la Chine dans le respect de la réglementation internationale, afin d’y exporter du poisson.
Les grands axes de ce schéma directeur ont été élaborés suite à une étude commune au Pays et à l’Agence Française de Développement. « Il y a trois grands objectifs: le développement de l’agriculture familiale d’excellence, tournée vers l’agro-écologie; le deuxième objectif, rendre visibles les produits agricoles dans l’économie de la distribution, à travers des circuits courts de commercialisation et la consolidation de filières porteuses qui peuvent être labellisées comme la vanille, le coco, le rhum ou encore le cacao, etc. Ensuite, troisième objectif, une gouvernance rénovée dans ce schéma directeur, l’Etat et le Pays demeurant deux partenaires forts, mais nous souhaitons ouvrir ce partenariat de développement aux communes », a précisé le vice-président.
Faire partie de l’European Green Deal
« On va utiliser l’agriculture polynésienne pour rayonner dans la région pour être un modèle français et européen »
Ce schéma directeur ambitieux est à ses yeux un « projet de société. Celui d’une agriculture qui respecte son environnement, ses traditions culturelles, son originalité insulaire, ce qui fait aujourd’hui l’identité polynésienne ». Et l’ambition est de défendre ce projet auprès de l’Union européenne en tant que modèle répondant aux critères du Green Deal qui est un ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050. « On va utiliser l’agriculture polynésienne pour rayonner dans la région pour être un modèle français et européen », a conclu Tearii Alpha sur ce sujet.
Par ailleurs, la réunion a porté sur l’organisation d’un recensement général de l’agriculture en 2022. Tearii Alpha a transmis un courrier du président Edouard Fritch à ce propos au ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, pour demander l’appui du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Des experts de cet organisme accompagneront la Polynésie française lors de la préparation de ce recensement général.
Troisième dossier abordé: le projet de labellisation du port de Papeete en tant que port européen du Pacifique. Le poisson qui y serait débarqué, soit pêché par les Polynésiens dans la ZEE (zone économique exclusive), soit pêché en dehors de la ZEE, dans les eaux internationales, par les différentes pêcheries internationales, aurait un label européen, dès lors qu’il serait débarqué au port de Papeete.
Enfin, le vice-président a demandé, au nom du président Edouard Fritch d’autoriser l’autorité de contrôle sanitaire de la Polynésie française à avoir des relations directement avec la Chine dans le respect de la réglementation internationale, afin d’y exporter du poisson.