La Cour de cassation a rejeté, mercredi 12 janvier, le pourvoi en cassation de Gaston Flosse dans l’affaire dite de "la citerne d’Erima". Le pouvoir en cassation était pour le vieux lion un moyen d’échapper à la décision de la Cour d’appel de Papeete, prononcée le 10 décembre 2020 et qui l’avait condamné pour abus de confiance et détournement de bien public.
Une condamnation à deux ans d’emprisonnement avec sursis, 10 000 000 de Fcfp d’amende et surtout cinq ans d’interdiction de droit de vote et d’éligibilité. C’est ce dernier point qui devrait donc empêcher Gaston Flosse de se présenter aux prochaines élections législatives, comme il l’avait envisagé puisque la cour de cassation n’a pas remis en cause le jugement prononcé à son encontre.
Pour rappel, cette condamnation concerne l’affaire de la citerne d’Erima. Affaire dans laquelle, Gaston Flosse mais aussi Edouard Fritch avaient été poursuivis pour des décisions prises alors qu’ils étaient maires de Pirae. Plus précisément, il leur était reproché d’avoir fait supporter aux administrés de la commune, les frais liés à l’approvisionnement en eau d’un terrain sur les hauteurs d’Arue, terrain qui abritait la maison de Gaston Flosse.
Avec cette décision de la Cour de cassation, Gaston Flosse voit s’éloigner ses espoirs de briguer les suffrages des Polynésiens pour les représenter à l’Assemblée nationale en juin prochain, comme il le souhaitait.
Le reportage de Célia Cléry
Ce mercredi, parmi les premières réactions, celle de l’un de ses emblématiques avocats, maître François Quinquis. Le conseil se dit déçu.
Écoutez la réaction de Me François Quinquis
À noter qu’Edouard Fritch, le président de la Polynésie française, qui s’était lui aussi pourvu en cassation après sa condamnation à un million de Fcfp d’amende pour détournement de bien public, a également vu son appel rejeté. Tout comme celui d'Olga et Hilda Handerson.