Le Président Macron au CHPF : le vaccin contre le covid, la coopération contre le cancer

Dès son arrivée, le Président Macron s'est rendu à l'hôpital de Taaone. Sur place, il s'est longuement attardé sur la gestion de la crise covid avec un personnel soignant toujours aussi dévoué mais de plus en plus fatigué. Il a aussi évoqué quelle forme prendra la nouvelle lutte contre le cancer.

Après avoir quitté l'aéroport de Tahiti-Faa'a, le chef de l'Etat et le convoi présidentiel se sont dirigés vers l'hôpital de Taaone situé sur la côte est de Tahiti. Sur place, la situation sanitaire du Pays y a été évoquée. Car comme la métropole, la Polynésie connaît depuis peu une augmentation de nouveaux cas d'infection dus au variant Delta et à la réouverture de nos frontières. 

La question sanitaire est un point-clé que le Président Macron souhaitait aborder prioritairement. Il a suffi de voir les infirmiers qui sont montés dans l'appareil présidentiel dès son atterrissage afin d'éffectuer des tests anti-covid sur les 150 membres de la délégation accompagnant Emmanuel Macron ! Et ces contrôles ont quand même duré une demi-heure ! 

 

A l'hôpital, dont la visite devait commencer à 17 heures, le ministre territorial de la Santé et la directrice de l'hôpital ont d'abord accueilli le chef de l'Etat. A cette occasion, le Président a reçu deux cadeaux, une sculpture et un tifaifai, de la part des membres du conseil municipal de la commune de Pirae où est implanté le CHPF. 

C'est ensuite que le Président a rencontré les personnels placés en première ligne avec les malades atteints du covid. Le Président s'est fait expliquer leur répartition et a découvert les locaux dédiés à leur suivi. 

Incitation vaccinale

 

Et le chef de l'Etat de prendre le pouls de la situation actuelle. "Une nette augmentation des cas depuis quelques jours", avoue un médecin. Comme en métropole. "On s'inquiète, les lits en réa ont plus que doublé", ajoute un autre médecin. Emmanuel Macron aborde alors le sujet de la vaccination, l'arme la plus efficace selon lui pour combattre le virus. "Les gens ne sont pas tous vaccinés", souligne le ministre Raynal, mais au moins "la plupart des + de 75 ans", ajoute-t-il. 

Un médecin précise que ""ça revient, plus de 20% d'augmentation ces deux dernières semaines". "On a tout ce qu'il faut pour vacciner, mais il faut encore convaincre", lâche le ministre de la Santé. Comme partout ailleurs. "On va y arriver", rétorque alors un médecin. "65% des personnels soignants sont déjà vaccinés".

Dans la nef de l'hôpital, beaucoup de personnels attendent que le chef de l'Etat revienne de sa découverte des différents services de l'hôpital. De l'émotion dans leur yeux, de la fierté dans leur regard. Car c'est devant eux qu'Emmanuel Macron doit faire une déclaration sur ce qui lui tient à coeur, c'est-à-dire l'incitation vaccinale. 

Retrouvez l'interview qu'a donnée le chef de l'Etat à l'hôpital de Taaone :

 

 

En écoutant une représentante du personnel, Emmanuel Macron apprend, et ce n'est pas une nouveauté, qu'il y a "beaucoup moins d'enthousiasme" chez le personnel soignant, sous entendu qu'il est fatigué à cause de la crise sanitaire. Face au virus, "on a des armes nouvelles dont la vaccination", lui a alors répondu le Président.

 

"Utiliser les vaccins et tenir bon tous ensemble", vient d'annoncer le Président devant l'ensemble du personnel installé dans le hall de l'hôpital. "Vous allez encore être soumis à pression dans les prochaines semaines", a-t-il aussi ajouté pour clore ce long chapitre sur la gestion du covid.

Mais venir ici, c'est aussi reconnaître l'excellence de cet établissement et ce qu'il représente en Polynésie

Emmanuel Macron, président de la République

 

Il convient d'encourager le personnel qui fait vivre cet établissement hospitalier, et reconnaître son rôle qui "est absolument inédit" a poursuivi le chef de l'Etat, dans la couverture des soins à travers un territoire aussi vaste que l'Europe. 

Surpris par tant d'efforts, Emmanuel Macron a révélé que l'Etat continuera à accompagner le CHPF de plusieurs façons. Notamment dans sa lutte contre le cancer, ou plutôt les cancers, "historiques et nouveaux"

Cela passera par "de nouvelles formes de coopération, dont une avec le CHU de Bordeaux, une autre avec l'Inca afin de développer des formations, des équipements et des réseaux de soins adaptés pour les différents cancers de spécialité", a précisé le Président Macron. "La stratégie de dépistage du cancer sera aussi mieux organisée".