Les élus ont préféré attendre que la table ronde sur le nucléaire ait lieu.
À Paris à l’assemblée nationale, le député Moetai Brotherson s’est exprimé ce jeudi 17 juin pour défendre son projet de loi au sujet de la question du Nucléaire en Polynesie Française. Plus précisément à propos de la proposition de loi visant à la prise en charge et à la réparation des conséquences des essais nucléaires français. Un projet qui a été rejeté par la majorité pour mieux aborder la question lors de la table ronde prévue entre le gouvernement métropolitain et les acteurs de la société civile notamment.
« Je suis déçu. Je suis déçu pas pour moi, mais pour les victimes. Cette PPL contenait l'expression de la plupart des associations polynésiennes. Mais on sent bien qu'il s'agit uniquement de botter en touche pour cette table ronde. Je suis assez choqué de voir cette forme de confiscation du débat parlementaire. »
Serge Massau d’Outremer la 1ère, a suivi les discussions lors de la séance. Il nous en faisait le bilan ce midi après trois quarts d'heure après que les débats se soient achevés.
Notre correspondant à Paris Serge Massau
Père Auguste, président de l'association 193, n'est pas étonné par cette décision. Il n'attend pas grand chose non plus de cette table ronde : « On n'est pas intéressés. Pour les hautes autorités, il n'y a pas de soucis en Polynésie. Ce n'est pas avec les petites « mesurettes » qu'ils ont préparées et qu'ils vont nous proposer je suppose à l'issue de cette table ronde que ça va relever ce pays. »
À l'assemblée de la Polynésie française, le groupe Tapura présidé par Tepuaraurii Teriitahi ne cache pas sa déception à l'idée que ce projet voie le jour à quelques jours de la table ronde : « Je regrette un peu cette initiative individuelle parce qu'on a une opportunité de porter un message commun. Peut-être qu'il n'est pas trop tard pour lui d'insérer à cette rencontre, ses idées qui peuvent être bonnes ».
La table ronde sera animée les 2 et 3 Juillet à Paris, par le président de la République, Emmanuel Macron.