Retour des restrictions pour stopper l'explosion des cas de contamination

Le variant Delta a précipité les choses. Les cas de contamination ne cessent d'augmenter. Les autorités ont donc décidé d'appliquer le principe de réversibilité : c'est le retour des restrictions comme les interdictions des manifestations, voire si besoin une éventuelle application du couvre-feu.

Depuis 15 jours, les nouveaux cas ne cessent d'augmenter à une vitesse fugurante. Pourtant fin juin, tout portait à croire que la situation allait continuer à s'améliorer. C'était sans compter l'introduction du variant Delta début juillet. Et la multiplication des cas très rapidement. 

Dans son allocution, le haut-commissaire a indfiqué le taux d'incidence acteul : de 6 pour 100 000, il est passé à 267 pour 100 000 par semaine. 

Le 9 juillet, il n'y avait plus de personne hospitalisée. Aujourd'hui, 40 personnes sont à l'hôpital, dont 12 depuis hier, et 8 sont en réanimation. Parmi ces patients, la plupart ont plus de 50 ans et il y a aussi 2 enfants.

En 2 semaines, 780 cas actifs ont été dénombrés. Ces derniers jours, environ 200 personnes sont contaminées. Parmi elles, "plus de 90 % ne sont pas vaccinées", a rappelé le Président Fritch dans son intervention.

 

Face à l'aggravation de la situation, des mesures restrictives entrent en vigueur immédiatement. Hormis le port du masque et le respect des gestes barrières, le retour des restrictions concernent surtout les rassemblements et cela, dans tous les archipels :

- limitation des regroupements à 20 personnes

- interdiction des manifestations et des événements de plus de 500 personnes 

- interdiction des événements festifs comme les mariages dans les salles polyvalentes,bingos, combats de coqs, les chapiteaux, les pirogues à bringue

- interdiction des concerts dans les cafés et restaurants

- interdiction des expositions, foires-expo, fêtes foraines, marchés aux puces, vide-grenier

- dans les restaurants, retour au protocole antérieur avec des tables de 6 personnes et respect d'une distance d'1 m entre chacune d'elles

- limitation des activités de culte, religieuses ou sportives : 

par exemple, l'ensemble des manifestations sportives seront à huis clos, les veillées funéraires sont limitées à 15 personnes, l'annulation de la procession du 15 août est préconisée.

En cas d'aggravation de la situation :

- le couvre-feu pourrait à nouveau entrer en vigueur,

- le pass sanitaire viendra suppléer le carnet vaccinal

- des garanties de sécurité sont exigées pour les déplacements inter-îles

- la vaccination est fortement conseillée

Ces nouvelles mesures sont applicables jusqu'au 31 août. Elles visent à éviter une trop grande diffusion du virus et une rapide saturation de l'hôpital et des cliniques.

 

Pour sa part, Edouard Fritch a tenu à rappeler qu'en Polynésie, seuls 31,5% des gens ont reçu la 1ère injection de vaccin. Et à peine 26 % sont complètement vaccinés. Trop peu. 

Toutes ces mesures restrictives fortes sont prises dans l'attente d'une couverture vaccinale grande. Car le Président du Pays veut à tout prix éviter un nouveau confinement qui risquerait cette fois-ci de casser véritablement la machine économique.

Il a incité les gens à se faire vacciner, notamment les fonctionnaires du Pays. En prévision de la rentrée scolaire, il a invité les parents à faire vacciner leurs enfants de plus de 12 ans. A la demande du Medef, il a appelé les chefs d'entreprise à inciter à faire vacciner leurs salariés.

 

Le carré épidémiologique du 30 juillet 2021

 

Dans le secteur de la restauration on affirme que la situation est difficile à avaler. Réduire de 50% la jauge de personnes sur les lieux de rassemblement et établissements pouvant recevoir du publique après 15 mois de fermeture ou de réduction de travail n'est clairement pas du goût des professionnels qui ne cachent pas leurs désarrois.