Le temps du long week-end, Moorea revit et espère

Avec le long week end de Pâques, la grande majorité des destinations vers nos îles affiche complet. C'est le cas à Moorea où commerçants, pensions et hôtels y trouvent leur compte. Grâce aux locaux. En semaine, c'est malheureusement différent.

 

Une fois passé le cap de la traversée du chenal, les habitants de Tahiti se transforment en touristes à Moorea. Car c'est grâce à cet afflux aussi soudain que massif de milliers de personnes sur l'île soeur que les commerçants et professionnels du tourisme de l'île soeur peuvent actuellement s'en sortir.

Tous attendent de pourvoir parti à Moorea.

Dans les hôtels, le sourire est de retour, surtout depuis la fermeture des frontières. Aussi radieux que le soleil qui s'installe durant le week-end pascal. "Sans touriste international, c'est très compliqué, les week-ends on remplit bien, mais la semaine c'est très compliqué...On reste ouvert, c'est un choix du coeur, ce n'est pas un choix comptable...Les gens ont besoin d'évacuer tout ce stress permanent, nous avons joué le jeu, les locaux aussi", déclare satisfait ce directeur d'un grand hôtel.

Elle est pas belle la vie !

Une de ses employées, Suzy, a été transférée du service restauration à celui du bar. "C'est très dur avec la baisse des heures de travail. Mais ça va, on arrive à tenir grâce aux différentes aides comme le Diese", dit-elle amère. "Le plus important, c'est le maintien de l'emploi...Avec le week-end pascal, tout le monde doit être content de voir du monde. On a vraiment hâte que ça revienne à la normale", ajoute-elle.

Naomie et ses collègues sont très contents de reprendre du service.

Même son de cloche à la réception de l'hôtel. Naomie, assistante du chef de réception, remarque que "c'est un grand week-end où la plupart des clients sont des locaux, on est rempli à 100% et c'est une très bonne chose qu'on ait ouvert depuis hier...Cela fait chaud au coeur que tous les locaux nous soutiennent".

Déstresser, le maître mot quand on vient à Moorea.

Des touristes locaux contents d'avoir redécouvert, le temps de la crise, les îles de la Polynésie, mais qui attendent aussi de repartir ailleurs. Philippe avoue que "ça ferait du bien d'aller en Nouvelle-Zélande, en Australie ou aux Etats-Unis". En attendant, "le budget vacances prévu à l'extérieur est réinvesti ici dans les voyages, pensions de famille ou la compagnie aérienne locale".

Philippe aime la Polynésie, mais voyager à l'étranger commence à lui manquer.

 

Les prestataires font aussi le plein.