Vingt ans après avoir autorisé l’usage thérapeutique du cannabis, le Canada en légalise la consommation récréative.
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Après l'Uruguay en 2013, le Canada est le second pays à autoriser la marijuana récréative. Il s'agit du premier pays du G7 à légaliser le cannabis.
Elle figurait parmi les principales promesses du Parti libéral de Justin Trudeau lors des élections fédérales de 2015 destinées à élire la 42e législature du Parlement du Canada. Il constatait, d’une part, l’incapacité de l’interdit juridique à juguler la consommation de cannabis, y compris chez les plus jeunes et, d’autre part, les nombreuses conséquences négatives de la prohibition, notamment en termes sécuritaire (développement du crime organisé) et administratif (engorgement du système de justice pénale).
Mais sur place, cette nouvelle légalisation s'applique diversement en fonction des zones géographiques, créant de la confusion chez les consommateurs.
Âge légal de consommation, possibilité de fumer dans les lieux publics : tout cela relève des territoires d'où l'impression d'un joyeux casse-tête.
À chaque province ses règles, et parfois au sein même d’une seule ville, comme c'est le cas à Montréal. "Si tu vas à quatre blocs d'ici, dans un autre arrondissement, où le maire ne permet pas de fumer du cannabis dans la rue alors que le maire de Montréal l'autorise, cela va être compliqué", estime Hans Vargas. Le patron de Pharma Cann, une clinique thérapeutique, prédit "qu'il va y avoir beaucoup de travail pour la police".
Par ailleurs, l’âge légal de consommation est fixé à 19 ans dans l’Ontario, alors qu'il est à 18 ans dans la province voisine de Québec, où de prochaines élections pourraient faire passer la limite à 21 ans. Une situation cocasse en perspective pour ceux qui habitent à cheval entre les deux provinces. "Cela va créer de la confusion", prévient Shawn Mac. Cet activiste de longue date explique que "des gens vont se faire arrêter pour quelque chose qui n'est pas autorisé par la province alors que le gouvernement fédéral l'autorise".
Ce micmac a pourtant bien un sens pour l'avocat Eugène Oscapella : "Cela va donner l'occasion d'expérimenter un peu ce système de gestion du cannabis." Le criminologue croit savoir "qu'il y a d'autres pays qui regardent très attentivement le Canada (...) On a besoin de quelqu'un pour montrer la voie".
Le Canada est le premier vrai leader de ce nouveau marché. Toutefois, il faudra d’abord s’occuper des pénuries de cannabis légal qui sont déjà prévues dans les prochains jours.
Une réforme contre toute attente
Elle figurait parmi les principales promesses du Parti libéral de Justin Trudeau lors des élections fédérales de 2015 destinées à élire la 42e législature du Parlement du Canada. Il constatait, d’une part, l’incapacité de l’interdit juridique à juguler la consommation de cannabis, y compris chez les plus jeunes et, d’autre part, les nombreuses conséquences négatives de la prohibition, notamment en termes sécuritaire (développement du crime organisé) et administratif (engorgement du système de justice pénale).
Mais sur place, cette nouvelle légalisation s'applique diversement en fonction des zones géographiques, créant de la confusion chez les consommateurs.
La loi varie d'une province à l'autre
Âge légal de consommation, possibilité de fumer dans les lieux publics : tout cela relève des territoires d'où l'impression d'un joyeux casse-tête.
À chaque province ses règles, et parfois au sein même d’une seule ville, comme c'est le cas à Montréal. "Si tu vas à quatre blocs d'ici, dans un autre arrondissement, où le maire ne permet pas de fumer du cannabis dans la rue alors que le maire de Montréal l'autorise, cela va être compliqué", estime Hans Vargas. Le patron de Pharma Cann, une clinique thérapeutique, prédit "qu'il va y avoir beaucoup de travail pour la police".
Par ailleurs, l’âge légal de consommation est fixé à 19 ans dans l’Ontario, alors qu'il est à 18 ans dans la province voisine de Québec, où de prochaines élections pourraient faire passer la limite à 21 ans. Une situation cocasse en perspective pour ceux qui habitent à cheval entre les deux provinces. "Cela va créer de la confusion", prévient Shawn Mac. Cet activiste de longue date explique que "des gens vont se faire arrêter pour quelque chose qui n'est pas autorisé par la province alors que le gouvernement fédéral l'autorise".
Montrer la voie...
Ce micmac a pourtant bien un sens pour l'avocat Eugène Oscapella : "Cela va donner l'occasion d'expérimenter un peu ce système de gestion du cannabis." Le criminologue croit savoir "qu'il y a d'autres pays qui regardent très attentivement le Canada (...) On a besoin de quelqu'un pour montrer la voie".
Le Canada est le premier vrai leader de ce nouveau marché. Toutefois, il faudra d’abord s’occuper des pénuries de cannabis légal qui sont déjà prévues dans les prochains jours.