Les associations de défense des animaux, en difficulté

Dans un contexte sanitaire et économique sans précédent, le monde du bénévolat est souvent le premier à souffrir. 

Les Polynésiens sont-ils moins altruistes ? En ces temps difficiles, où beaucoup ont perdu leur emploi, difficile de trouver de la place pour la générosité. Les associations de protection des animaux en feraient-elles les frais ? Les internautes de Facebook ont été récemment informés de l'arrêt de l'activité de l'association Fenua Animalia. 

Sauver un animal c'est quelque chose que l'on fait avec le coeur

Séverine, bénévole active

Flavie Leux de l'association SPAP (service de protection des animaux de polynésie), ne sait comment expliquer cette situation. « Fenua Animalia était pourtant une association qui perdurait depuis plusieurs années, réfléchit-elle. Peut-être que c'est le manque de bénévoles. Nous, on a encore la chance d'être une petite équipe ». Elle confie néanmoins que la situation est difficile pour les associations du secteur : « On ne vit que des dons. Les subventions qu'on reçoit sont pour les stérilisations ». 

Ils sont 6 membres actifs dans l'association. Séverine, en fait partie. Elle vient nourrir des chiens errants à Punaauia tous les matins. « C'est quelque chose qu'on fait avec le coeur, qu'on a en soi. Quand tu arrives à sortir ne serait-ce qu'un chien ou deux, c'est un bonheur ». 

Plus de soutien des autorités

 

Cependant quelques fois, toute la bonne volonté du monde peut ternir face au manque de réaction des autorités. C'est ce que Vetea, de l'association « Les 4pattes de Papara » dénonce : « Nous ce que l'on souhaite, c'est un soutien moral de la mairie. On récupère beaucoup d'animaux, et souvent, le voisin appelle à cause du bruit. Ensuite, la commune et la commune nous appelle, et on se fait réprimander. 

L'association Fenua Nimalia n'est pas la seule dans cette situation. L'association « Dog Help en difficulté » est elle aussi sur le point de mettre la clef sous la porte.