Le pass sanitaire comment ça marche ? Il s’agit de présenter soit une attestation de vaccination complète, soit un test PCR ou antigénique négatif de moins de 3 jours.
Parmi la population, certains y sont favorables et d’autres non.
Dans le camp des pour, Patricia HOATA : "C’est un ensemble de tous les secteurs qui sont touchés par cette maladie du covid. Mais je pense bien que, avec un pass sanitaire, ça peut ouvrir toutes les portes et on peut vivre comme avant, normalement."
Alexandre DE BROUSSE, lui, est contre : "Je ne vois pas pourquoi est-ce qu’on l’appliquerait aux boîtes de nuit et aux bars par exemple, et pas aux restaurants. Soit l’appliquer à tout le monde, soit ne l’appliquer à personne."
Pour d'autres, c'est un compromis. C'est le cas de Mytsuru KATO : "D’abord je pensais que c’était un truc négatif. Finalement si ça peut permettre aux entreprises qui ont fermé depuis très longtemps, ben de rouvrir, pourquoi pas ?"
Sous conditions
Justement, les boîtes de nuit sont à l’arrêt complet depuis 19 mois. Rouvrir grâce au pass sanitaire, c’est une bonne chose pour le président de leur syndicat, mais sous certaines conditions.
"Nous, la condition qu’on va poser c’est que notre métier c’est de faire danser les gens la nuit. Donc on va imposer que tous les autres secteurs, restaurants, bars etc… fassent leur métier et nous laisse notre métier. C’est-à-dire qu’ils ne fassent pas danser les gens de 18 h à 1 h et puis nous on n'aura jamais personne, parce qu’on imposera le pass sanitaire". Et d'ajouter que "s’ils veulent rajouter un pass sanitaire, il va falloir qu’ils mettent des vraies sanctions derrière, pas comme on a vu là depuis 19 mois où il n'y a rien", explique Stéphane GAY, président du syndicat des bars et dancings.
En s’adaptant aux restrictions sanitaires, la restauration a pu continuer à travailler. Pour le président du syndicat des restaurateurs, l’activité économique du secteur a été sinistrée, car sur les 18 derniers mois, il n’y a eu que 2 mois normaux.
"Outil pour travailler"
Et avec le déconfinement du 20 septembre, la restauration redémarre sans avoir d’impact négatif sur les chiffres de l’épidémie. "Ça ne nous semblait pas justifié qu’on mette en place un pass sanitaire aujourd’hui chez nous, alors même que l’épidémie régresse. Donc ça c’est le premier motif de satisfaction. Et le deuxième motif de satisfaction, c’est qu’on sait aujourd’hui que le Pays et l’Etat disposent d’un outil, qui nous permettra de continuer de travailler si jamais il devait y avoir une reprise de l’épidémie", précise Maxime Antoine MICHARD, président du syndicat des restaurateurs.
Une idée étudiée par le gouvernement pour éviter un confinement en cas de nouvelle vague Covid.
Pour mettre en place le pass sanitaire, il faudra prolonger l’état d’urgence au delà du 15 novembre. Les autorités du Pays attendent, confiants, la décision de Paris à ce sujet. En cas de prorogation, d’autres rencontres sont prévues pour discuter des modalités d’application du pass sanitaire.