Ce sont les futurs acteurs de la société polynésienne, des jeunes qui suivent une formation pour prendre soin des personnes âgées. Une aventure humaine riche en défis, alors que le nombre de matahiapo augmente en Polynésie.
"Ce que je leur ai demandé surtout, c'est de transmettre à ces matahiapo l'amour auquel ils ont droit. Parce que c'est ainsi que l'on peut amener nos matahiapo à vivre longtemps. Leur donner du temps, leur dire que nous les aimons, et leur dire que nous sommes heureux de les prendre en charge", explique Isabelle Sachet, ministre de la Famille et de la Solidarité.
Un enseignement théorique à distance dans un premier temps pour une vingtaine de bacheliers voués à intégrer un métier synonyme de solidarité.
"Les personnes âgées, c'est vraiment important dans notre vie, surtout à Tahiti, parce que le Tahitien est quelqu'un qui aime la famille", confie Pierre, un étudiant.
La deuxième phase de formation sera plus pratique, même si le covid risque de compliquer le contact physique. "Mettre des gants, des masques, cela ne permet pas d'avoir un total contact, mais ça permet quand même de garder un lien. Il y a du coeur, il n'est pas visible, donc on peut le garder", précise Christophe Gomez, directeur du CNAM (Conservatoire national des arts et des métiers).
Cette formation se déroule sur un an et est certifiante. Elle alterne cours et stages en structure d’accueil. Les jeunes bénéficieront de nombreux intervenants professionnels du métier qui partageront avec eux leur vision de leur métier et leur passion pour les matahiapo.
Au terme de la formation, ces professionnels pourront intégrer les différentes structures d’accueil du Pays, apporter bienveillance et bientraitance à nos ainés, pour une fin de vie plus harmonieuse…