Contre les lendemains de fête difficiles, après les abus, chacun a sa recette.
Des petits plats préparés dans toutes les cuisines. Mais cette fois, ils sont sublimés par le talent de chefs polynésiens. Depuis leur restaurant, ils ont relevé notre défi et proposent leur version du poisson cru ‘ava’ava et du fafaru.
Le poisson cru ‘ava’ava et le fafaru, des grands classiques de la cuisine polynésienne, mais sublimés aujourd’hui par les chefs Kirahu Chavez et Tereva Galopin.
Kirahu Chavez propose sa version du poisson cru ‘ava’ava, à la fois acide et aigre. Pour cela, elle préfère la chair du thon rouge à celle du thon blanc « qui tient mieux ». Coupé en grande tranches fines, elle prépare sa marinade avec du soyu, du nuoc-mam, de l’huile d’olive, un peu de sauce chili et sa touche personnelle : un mélange de citron et de vinaigre de framboise « pour sa touche fruitée, presque sucrée ». Puis, elle ajoute les condiments : des oignons blancs tranchés finement, du gingembre, des oignons verts et des feuilles de menthe. Elle laisse le tout reposer une trentaine de minutes au frais et c’est prêt.
Tereva Galopin propose quant à lui un fafaru de thon rouge et saumon fumé, accompagné de mitihue à la moutarde. « Un saumon fumé maison, précise-t-il, mais du saumon fumé vendu en barquette dans le commerce peut aussi très bien faire l’affaire. »
Il laisse mariner ses tranches de saumon fumé et de thon rouge dans un mélange d’eau de mer et de miti fafaru pendant 1h30. « Les passionnés peuvent aller jusqu’à 2 ou 3 jours, mais les lendemains difficiles, on a faim et on veut manger rapidement sans trop cuisiner, donc 1h30 peut suffire. » Il mélange ensuite le mitihue avec de la moutarde de Dijon et sert avec quelques morceaux de taro.
Et pour ceux qui préfèrent prévenir plutôt que guérir, le meilleur remède contre les lendemains difficiles, reste de profiter sans abuser.
Reportage de Lucile Guichet-Tirao et Sandro Ly :