L'île de Ua Pou touchée par une sécheresse exceptionnelle

La sécheresse a métamorphosé les paysages de Ua Pou. Vues du ciel, l’ile marquisienne et ses rivières sont devenues un inquiétant désert aride. Depuis plusieurs mois la terre des hommes n'a été arrosée que par de rares et faibles précipitations. Une situation préoccupante qui fait craindre le pire.

Alain Reinhard est architecte et habite sur les hauteurs de Hakahau. Il est arrivé à Ua Pou en 1988. Technicien naturaliste de formation, il tire la sonnette d'alarme sur les changements qui touchent la faune mais surtout la flore à Ua Pou.

Presque plus rien à brouter.

 

Depuis 20 ans, il constate que le climat de cette île est en train de vivre une véritable transition, les périodes de pluie diminuent et les périodes de sécheresse durent beaucoup plus longtemps.

Il a ainsi constaté que les acacias qui dominaient les flancs de montagne de Hakahau n'ont pas repris après les périodes de pluie. Par conséquent, ils sont morts et sont devenus un véritable danger pour la population. 

Se préparer au pire


La sécheresse qui touche Ua Pou mais surtout les Marquises Nord est exceptionnelle. Pour Alain, ce que les populations pourraient craindre à l'avenir ce sont des incendies d'ampleur, et tous les ingrédients sont réunis actuellement. 

En début d'année, Ua Huka avait connu un incendie, Fatu Hiva également, Nuku Hiva il n'y a pas si longtemps et le pire pourrait arriver à Ua Pou avec ces centaines d'hectares d'acacias morts.

 

Il est impossible de retirer tous ces bois morts. Pour Alain, la solution serait transformer les hélicoptères actuels en bombardiers d'eau. Ils pourront intervenir en cas d'incendie vers des lieux inaccessibles pour l'homme. 

Alain Reinhard tire la sonnette d'alarme.

 

Alain souhaiterait interpeller les autorités du Pays du problème qui est réel. Un phénomène mondial qui se traduit par des feux de forêt en Australie et en Californie notamment. Les scientifiques s’accordent à dire qu’il est l’un des impacts visibles du changement climatique.

Regardez le reportage de James Heaux :