Les auteurs de faits de violence commis le 26 juin dernier sur le quai de Vaiare à Moorea et dans une habitation toute proche ont été présentés vendredi dernier au Parquet. Ils sont poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné une ITT inférieure à 8 jours en réunion et en état d’ivresse manifeste, violation de domicile, et dégradation volontaire de biens dans un local à usage d’habitation en réunion.
Alcoolisation
Après des investigations dans le cadre de l'enquête ouverte dès le lendemain par les gendarmes, et poursuivie par les fonctionnaires de police de la DSP, certains auteurs des faits ont été identifiés. "Des faits commis dans un contexte d’alcoolisation mettant en cause, notamment, deux fonctionnaires de la police municipale de Papeete qui étaient hors service", relate un communiqué du procureur. Des fonctionnaires " inconnus des services de justice".
A l’issue de leur garde à vue vendredi dernier, 3 personnes ont été placées sous contrôle judiciaire jusqu’à leur comparution devant le tribunal correctionnel le 22 mars 2022.
"D’autres investigations sont en cours (...) pour cerner la responsabilité d’autres participants impliquées dans cette bagarre", poursuit le communiqué.
En civil
Pour rappel, le 26 juin dernier, juste avant le dernier ferry pour Tahiti, un homme arrivait en courant avec sa fille et demandait de l’aide aux Tehaavi qui habitent non loin du quai. Poursuivi par une dizaine d’hommes, il s'était réfugié avec sa fille dans la buanderie de la maison. "Le gars s’est caché ici avec sa petite derrière lui", racontait à l''époque Poerava. "Mon mari et son beau-frère se sont interposés pour les protéger. Ils [ndlr : les poursuivants] ont continué à avancer, pendant que mon mari et mon beau-frère étaient en train de les repousser."
Dans leur cour, la famille Tehaavi préparait un barbecue. Selon Émilie, une riveraine, les poursuivants auraient alors lancé des cailloux ramassés sur le chemin et utilisé les jouets des enfants laissés dans la cour comme projectile.
Ces riverains ne le savaient pas encore à ce moment-là, mais il s’agissait de policiers municipaux en civil, de retour d’une sortie privée sur Moorea. "C’est quand les policiers municipaux de Moorea sont arrivés que l’un a dit "hey, on se connaît ! On est muto’i.’"
Cinq plaintes avaient été déposées contre les muto’i.