Nouméa, capitale française de l’ivresse

Selon Jean-Jacques Urvoas, Garde des Sceaux, en déplacement en Nouvelle-Calédonie, Nouméa « détient à elle seule, 20% d'ivresse publique de la totalité du territoire national ». Ce qui la place au 1er rang en matière d'ivresse, sur l'ensemble du territoire français.
La consommation d’alcool en Nouvelle-Calédonie est un fléau. Et le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, en visite sur le Caillou, sort le carton rouge. Une particularité qu'il a mis en exergue lors de sa visite au tribunal de Nouméa, vendredi 16 décembre. 

Jean-Jacques Urvoas a comparé les bilans de la police nationale française, hors zone de gendarmerie et préfecture de police de Paris avec la ville de Nouméa.
Le nombre d’ivresses publiques et manifestes (IPM) relevées à Nouméa est impressionnant : 4500 placements en cellule de dégrisement. 
Ramené aux 62 676 cas métropolitains, cela ne fait "que" 14% du total. Triste record quand même.
Rapportée à une population de 10 000 habitants, la moyenne française de ces IPM est de 14,6 contre 22,6 pour la Réunion qui occupe la première place de ce classement ne prenant en compte que l'Hexagone et les départements d'outremer. Un ratio qui culmine à 225 pour Nouméa, soit 10 fois plus. 
 
Au delà, il est des statistiques tout aussi accablantes sur les comportements alcooliques en Nouvelle-Calédonie. 
La consommation d’alcool sur le Caillou est en moyenne de 9,8 litres par an et par habitant de plus de 15 ans, juste derrière la Réunion. Mais les conséquences sont tout autres. 
L’alcool est responsable de 51% des accidents de la route.
80% des affaires jugées en correctionnelle regardent des conduites en état d’ébriété. 
Un fléau que toutes les préventions, taxes et autres restrictions de vente n’arrivent pas à endiguer.