Le référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie aura lieu comme prévu le 12 décembre, malgré la décision des indépendantistes de ne pas y participer à cause des impacts de l'épidémie de Covid-19, en cours dans l'archipel, a annoncé le haut-commissaire de la République en Nouvelle-calédonie Patrice Faure le 11 novembre (fuseau horaire de Polynésie).
Patrice Faure a justifié ce choix en soulignant que "la situation sanitaire s'est nettement améliorée", ont rapporté les médias locaux.
Les indépendantistes ne voteront pas
Dès le 20 octobre, les indépendantistes du FLNKS avaient indiqué qu'ils ne participeraient pas à la troisième et dernière consultation sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, prévue dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998). Ils estiment "impossible" la tenue d'une "campagne équitable" à cause des nombreux décès et des restrictions sanitaires et voulaient reporter le vote en septembre 2022.
Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, a confirmé sur RNC la 1ére que la coalition indépendantiste "et tous les nationalistes dans leur ensemble n'iraient pas aux urnes" le 12 décembre.
On ne se sent pas concerné par ce référendum car les conditions sanitaires et sociales ne sont pas réunies pour être dans la sérénité et la paix.
Le leader Kanak a rappelé que le FLNKS n'appelait pas à la violence et demandait à ses militants "de rester chez eux" le jour du vote tout en n'excluant pas "des débordements" du fait "de jeunes sensibles à la cause indépendantiste" et qui ne suivent pas les consignes.
Les voix heureuses du non
Les partis loyalistes, quant à eux, souhaitaient le maintien du référendum au 12 décembre pour que les Calédoniens puissent enfin "aller de l'avant", et particulièrement les acteurs économiques en grande difficulté.
"Nous remercions l'État d'assumer ses responsabilités et ainsi d'offrir des perspectives d'avenir aux Calédoniens en nous donnant la possibilité de clôturer la période de l'Accord de Nouméa", a réagi dans un communiqué le mouvement Les Voix du non, qui rassemble les principaux partis loyalistes. Ils ont également mis en avant la nette amélioration de la situation sanitaire, rendant ainsi "possible" l'organisation d'une campagne. Et Les Voix du non d'ajouter :
Nous regrettons qu'à ce moment de notre histoire commune les indépendantistes ne soient pas à la hauteur des enjeux.
Deux référendums ont déjà eu lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 et ont été remportés par les non indépendantistes avec 56,7% puis 53,3% des suffrages.