Le Pays et les syndicats ne se sont pas entendus, mardi soir, dernier jour des négociations pour trouver un accord et éviter la grève générale. Interrogé par Polynésie la première radio, ce mercredi matin, Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP / FO explique que " depuis sept jours, il n'y a vraiment pas d'avancées notables, à nos yeux. Sur les huit points, aucun des points n'a reçu une approbation totale de leur part ", et de rajouter, " ils nous proposent des réunions de travail, ils nous proposent des réflexions, c'est pas ce que l'on souhaite, ce que l'on souhaite ce sont des choses pratiques, avec des dates précises et c'est ce qu'on n'a pas obtenu ".
Interrogé sur des concessions qui pourraient être consenties par les syndicats, le secrétaire général de la CSTP / FO indique que " pour l'instant c'est le gouvernement qui n'a fait aucune concession, c'est que du rattrapage, les 2% du SMIG, c'est un retard, on aurait déjà dû augmenter le SMIG depuis 2019 ".
Patrick Galenon : " il n'y a vraiment pas d'avancées notables à nos yeux "
Yvonnick Raffin était l'Invité Café de Polynésie la Première radio, le ministre de l'Economie et des Finances a estimé quant à lui que le Pays avait fait des concessions, " ce que nous attendions c'était des contre-propositions de leur part qui ne sont jamais venues. [...] Par exemple, le SMIG, la demande des syndicats était de porter à 4% d'augmentation, nous proposions 2% à compter du 1er janvier par anticipation et 1% à partir du 1er juillet, en fonction de l'évolution du coût de la vie. Et nous sommes venus faire une contre-proposition à cette proposition et avancer au 1er décembre, ça n'a pas suffit, ils maintenaient les 4% ".
Pour Yvonnick Raffin, " on était dans la surenchère et on le voyait bien. [...] Quand Monsieur Galenon dit que nous ne sommes pas tombés d'accord sur les 8 points, il est pris en flagrant délit de mensonge puisque sur les 8 points, 4 ont achoppé, le SMIG, les heures supplémentaires, la gouvernance du conseil d'administration de la protection sociale généralisée et l'amende administrative pour la non-vaccination ". Concernant l'amende, le Pays a proposé de baisser de moitié son montant, soit 80 000 francs. Mais l'intersyndicale réclame le retrait pur et simple de la loi sur l'obligation vaccinale.
Yvonnick Raffin " on était dans la surenchère "
La grève générale étant effective, plusieurs secteurs stratégiques comme le port et l'aéroport seront touchés. Il n'y a pas encore de date pour de nouvelles négociations. Le Pays va s'exprimer dans la matinée de mercredi.