Certains s'attendaient à une bataille entre le comité rahui de Papara et celui de Mataiea. Au final, ce n'était qu'un échange d'opinion. Mais pour éviter tout débordement, la parole a d'abord été donnée à la science. Le bilan d'une étude menée ces six derniers mois dans le lagon d'Atimaono arrive à point nommé. "La conclusion de tout ça est qu'il faut vraiment maintenir le rahui en place pour qu'on ait des résultats pour nos enfants. Nous on préconise de laisser le rahui fermé pour qu'il y ait des résultats significatifs d'ici quelques années", explique Romain Vivier, gérant du bureau d’études Fenua Environnement.
Suite à ce bilan, les deux parties prennent des positions. Papara veut maintenir le rahui alors que Mataiea veut de son côté rouvrir. "On a mis en place ce rahui avec les pêcheurs. Actuellement, le comité a décidé de respecter ce qui a été dit devant la population", confie Clement Verghnes, adjoint au maire de la commune de Teva I Uta. Si Mataiea maintient sa position, les balises devront être rapprochées à la limite de Papara. Cela reviendrait à diviser le récif en question, une décision que regrette les pêcheurs de Papara. "Un an et demi après, on voit que ça a bien évolué dans le bon sens", constate Emile Otcenasek, pêcheur de Papara.