Les syndicats des petits et moyens perliculteurs de Polynésie française montent au créneau. Le secteur de la perle, malgré une loi du pays votée en 2017, n’arrive toujours pas à se structurer, les comités de gestion ont du mal à être créés. Pourtant le secteur va mal il y a urgence.
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Seulement 9 comités de gestion pour 25 îles
Il y a au total 25 îles perlicoles en Polynésie française et à ce jour seules 9 d’entre elles ont réussi à élire un comité de gestion de la perliculture.
La loi de Pays du 18 juillet 2017 devait permettre la mise en place de ces comités de gestion. Ils permettent normalement aux producteurs de s’exprimer au sein du conseil de la perliculture, de faire des propositions. Oui mais voilà, en l’absence d’un nombre suffisant de comités de gestion le conseil de la perliculture n’a été réuni qu’une fois, pour sa création.
Dans ces conditions les voix des perliculteurs ont bien du mal à se faire entendre.Nous sommes tellement divisés que le gouvernement ne peut pas nous recevoir au cas par cas
Dissensions, rivalités et immobilisme
Ces comité sont difficiles à créer car ils touchent souvent des problèmes de fond dans les communes : dissensions politique avec le maire, rivalité entre perliculteurs, contexte électoral, etc…
La perle ne brille plus
Pourtant le secteur vit de grandes difficultés. La crise de la covid est passée par là et aujourd’hui beaucoup d’exploitations sont à l’arrêt faute de greffeurs chinois, toujours empêchés de venir en Polynésie. Il manque aujourd’hui près de 200 greffeurs chinois.
Les syndicats réclament l'application des mesures d’aides
Parmi les pistes qui pourraient soulager le secteur les syndicats de perliculteurs demandent l’exonération de la taxe à l’export, l’exonération des redevances de concessions maritimes 2020/2021 pour pouvoir faire face à la crise. Ces deux mesures avaient pourtant été annoncées par le ministre de l'économie Teva Rohfritsch mais ne sont toujours pas entrées en oeuvre.
Le syndicat réclame de remettre en place les contrôles qualité pour la perle à l’export car les rebus font mal au cours de la perle noire de qualité. Une décision qui est d’après eux à l’origine de la chute des prix.
perliculture , nous sommes oubliés
Teva Rohfritsch, ministre en charge de la perliculture a souhaité réagir aux propos de Mia Williams :