Présidence - Le bilan du covid-19 : « La propagation du variant Delta est dramatique »

Présidence de la Polynésie française
Dans son dernier Conseil des ministres, le Pays fait le bilan de la crise du covid-19 au fenua. Ainsi, les dépenses de la direction de la Santé liées à la gestion de la crise s'élèvent à 3 436 986 728 Fcfp. Une situation « dramatique ». L'exécutif polynésien constate également un « relâchement ».

Dans son dernier compte-rendu de Conseil des ministres, le gouvernement annonce notamment l'élargissement du personnel de santé capable de réaliser des tests de dépistage au covid-19, et aussi la mise en place de la vaccination obligatoire pour une partie du personnel soignant. Il réalise également le bilan en chiffres de la crise sanitaire depuis son arrivée au fenua : 

« Au niveau sanitaire, nous avons à déplorer plus de 176 décès [181 à ce jour ndlr] et nombre de personnes ayant contracté la maladie souffrent encore de séquelles importantes notamment au niveau respiratoire. Les services de santé consacrent depuis 18 mois l’essentiel de leurs ressources à la lutte contre ce virus au détriment des autres actions de santé publique.

Au niveau économique, la fermeture des frontières, entrainant un arrêt de l’activité touristique et de l’ensemble des activités subséquentes, le confinement et le couvre-feu ont été des mesures nécessaires mais qui ont porté à mal notre économie, entrainant des ralentissements d’activités pour certaines entreprises voire la fermeture pour les plus fragiles. Le gouvernement a participé activement à la prise en charge financière de cette crise sans précédent, au niveau sanitaire par le surcoût en matériels et personnels nécessaires pour faire face à l’épidémie et par le soutien aux entreprises.

Ainsi, le CHPF a engagé pour 2020 plus de 1 011 201 000 Fcfp de dépenses dans le cadre de la gestion de la crise Covid-19 correspondant au plan d’armement du Plan Blanc de l’établissement en première phase de sa réalisation, ainsi qu’en préparation du deuxième volet de réponse à une vague épidémique potentielle, telle que celle que nous subissons aujourd’hui. Pour l’exercice 2021, le CHPF sollicite une subvention exceptionnelle de fonctionnement de 700 000 000 Fcfp liée à la gestion de l’épidémie de covid dans l’établissement. De plus, pour la Direction de la santé, les dépenses liées à la gestion de la crise covid-19 en 2021 sont estimées sur l’année complète à 3 436 986 728 Fcfp.

On évalue encore mal les conséquences sociales de cette crise : le nombre de personnes ayant perdu leur emploi ou celles en réduction d’emploi, les conséquences liées aux privations de liberté, à la fermeture des écoles pendant plusieurs semaines…

Un « relâchement des gestes barrières »

 

Depuis quelques jours, nous constatons une recrudescence des cas de covid-19, majoritairement du variant Delta. Nous sommes passés de 20 à 30 cas par semaine en mai et juin à plusieurs centaines de cas par jour et jusqu’à atteindre plus d’un millier de cas le 10 août 2021. Les hospitalisations augmentent au quotidien notamment en service réanimation, et comptons des décès quotidiens. Comme partout dans le monde, l’apparition du variant Delta, trois fois plus contagieux que le virus initial, augmente le risque de contamination d’autant plus que l’on constate un relâchement des gestes barrières. Cette progression est dramatique. La vaccination est le seul outil à disposition permettant une protection maximale de la population. Des études montrent que la vaccination assure une protection supérieure à 95 % contre les formes graves de la covid-19, ce qui permettra d’éviter le risque de saturation de l’hôpital, principal curseur pour la mise en place des mesures privatives de liberté. »