"Professeurs pédophiles" en Outre-mer: rien pour appuyer de tels propos, selon le ministre de l'éducation

D'après Ségolène Royal, des professeurs pédophiles étaient par le passé "discrètement mutés" vers les Outre-mer. "Je n'ai aucun élément probant venant à l'appui de tels propos" a déclaré Jean-Marie Blanquer lorsqu'il a été interpellé par un député guyanais lors des questions au gouvernement.
La déclaration de Ségolène Royal, qui évoquait début janvier sur RMC le fait que des enseignants pédophiles auraient été mutés en Outre-mer, provoque des remous à l’Assemblée Nationale. Le député Guyanais Gabriel Serville a interrogé le ministre de l’éducation sur la question, demandant à ce que la lumière soit faite sur les propos de l’ancienne ministre.

Interrogée sur RMC par Jean-Jacques Bourdin à propos de l'affaire Matzneff, l'ex-ministre et ambassadrice des pôles Ségolène Royal avait alors déclaré :
 

"Avant on mutait discrètement les [professeurs] pédophiles et si possible dans les Outre-mer comme ça c'était loin et on n'en entendait plus parler".

Ségolène Royal, le 3 janvier sur RMC


"Les populations des Outre-mer (...) ne comprennent pas et exigent des explications" a déclaré Gabriel Serville lors des questions au gouvernement. Ecoutez- le :

Question de Gabriel Serville sur la pédophile en OM

Il n’y a pas d’éléments probants à l’appui des propos de Ségolène Royal, c’est en substance ce qu’a répondu Jean-Michel Blanquer à Gabriel Serville. S’il dit comprendre l’émotion suscitée par la phrase de Ségolène Royal, c’est à elle qu’il appartient de préciser ses dires, a ajouté le ministre de l’éducation nationale, qui fut aussi recteur de Guyane entre 2004 et 2006. Ecoutez-le.
 

Réponse de JM Blanquer sur la pédophilie en OM