Les "marqueurs au sol", appelé aussi "bandeurs" en France car ils peignent des bandes (si, si), ont un travail très particulier car ils sont sous vigilance permanente à cause du trafic routier qui les frôle à longueur de journée, voitures comme poids-lourd. Et comme tout le monde ne ralentit pas forcément à la bonne allure, et vu aussi le changement permanent de file, ils doivent être sur le qui-vive en permanence. Le stress est omniprésent.
Ils sont 5 et travaillent 9 heures par jour, quand il fait beau. "Et on essaie de faire au minimum 1 à 1,5 km", explique Tetavahi MARURAI, chef de chantier à Poly Signal INTEROUTE.
La peinture est spéciale car elle sèche en à peine 5 minutes. Généralement la durée de vie du marquage horizontal dure en 3 et 5 ans selon le roulage qu'il subit. Donc dans les zones très urbanisées, il dure moins longtemps que dans les districts isolés.
Les phases de travail sont multiples, après la signalisation, il faut d'abord purifier la chaussée au nettoyeur haute-pression, puis tendre une corde qui mesure selon les cas en 50 et 150 m et c'est là que l'art entre en jeu, car il faut la secouer plusieurs fois jusqu'à ce qu'elle prenne la bonne trajectoire.
Respecter les hommes et leur travail
Ensuite vient le marquage à la craie le long de la corde, puis à la bombe de peinture et enfin la machine à peindre.
Seuls 2 ouvriers savent manier cet outil qui date de plusieurs décennies. Les autres sont polyvalents et tournent aux différents postes, comme celui du panneau vert et rouge pour alterner la circulation.
Les "bandeurs" lancent un appel aux usagers de la route, afin qu'ils les respectent tout en respectant une vitesse raisonnable.