A quelques jours du week-end de Pâques, c'est un petit bol d'air qui se profile à l'horizon pour les professionnels du tourisme. Depuis le 3 février, les frontières de la Polynésie sont fermées asphyxiant tout un secteur. Elles devaient rouvrir le 31 mars, mais ce ne sera pas le cas.
A Bora Bora, les professionnels du tourisme pourront-ils survivre à plus de deux mois de fermeture des frontières ?
Privés de touristes depuis le 3 février dernier, six des sept hôtels restent fermés. Quant aux pensions, elles surnagent grâce à la clientèle locale. "On a beaucoup moins de clients. C'est très calme la semaine, on a un petit peu de monde le week-end car ils profitent du site pour venir à la piscine avec des amis", constate Heivai Buchin, co-gérante d'une pension de Bora-Bora.
"Le Haut-commissaire serait d'accord pour la réouverture au mois de mai, le président aussi. Il ne reste plus que Paris pour accepter la demande".
La perle du Pacifique draine habituellement 50% des touristes en séjour en Polynésie française. Initialement annoncée pour le 31 mars, la réouverture des frontières n'arrivera pas comme prévu malgré les aides mises en place. "Ca ne remplace pas l'activité, ça ne fait pas remonter le PIB d'un pays avec ces aices sociales. C'est le travail qui fait la richesse d'un pays, souligne Gaston Tong Sang, tavana de Bora Bora. J'entends des bons échos pour l'instant. Le Haut-commissaire serait d'accord pour la réouverture au mois de mai, le président aussi. Il ne reste plus que Paris pour accepter la demande".
Sur l'île voisine, à Huahine, la tension est moins forte. La plupart des professionnels du tourisme sont retournés à l'agriculture. "Huahine est à 50% de touristes comme à 50% de tout ce qui est du secteur primaire. Ce qui fait qu'on n'est pas trop impacté quand je vois notre île voisine qui souffre", confie Tatiana Faahu, adjointe au maire de Huahine.