Avec l'hiver austral, la fleur emblématique traverse sa saison basse. Mais la suspension de vols inter-îles aussi, avec le coronavirus, a empêché d'importer les fleurs des archipels. Le tout, dans des plantations vieillissantes remplacées par des cultures maraîchères.
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Au marché de Papeete, les stands de couronnes font grise mine : ils ne sont que 4 à être ouverts, contre 15 habituellement.
Et les artisanes subissent la pénurie de tiare tahiti.
Pauline a reçu exceptionnellement des fleurs de Huahine. Habituellement, elles proviennent des Îles-sous-le-vent et des Tuamotu. Car dans les îles, les fleurs ne sont pas tâchetées, comme celles produites à Tahiti. Mais faute d'avion pour Tatakoto, Fakarava, Rangiroa et Maupiti, plus gros producteur de tiare tahiti en Polynésie, il est difficile de retrouver la fleur sur les étals.
Et lorsque les liaisons aériennes domestiques ont repris, elles sont peu fréquentes et les cartons de fleurs doivent être "accompagnés".
Les vendeuses de couronnes mélangent donc les fleurs sur leurs compositions, en attendant la saison d’abondance : "Nous rentrons dans la période fraîche. A partir de cette période-là, c'est sûr qu'il y a moins de tiare. C'est toujours pareil, mais là, il y a encore moins car il n'y a pas d'avion."
La tiare tahiti produit presque 10 fois moins entre février et août, la saison fraîche.
Le Laboratoire de cosmétologie de Papara, spécialisé dans la fabrication de mono'i, a fermé ses lignes de production depuis 3 mois. Il n'a donc pas du tout acheté de fleurs. Pour Olivier Touboul, le directeur, la pénurie de tiare tahiti est un problème récurrent : "Ca fait 6 ans qu'on tire la sonnette d'alarme. Les plantations de tiare tahiti sont vieillissantes. Et l'agriculture s'est tournée vers le maraîchage qui est plus rentable, au détriment des cultures traditionnelles et de l'horticulture en général. [...] Il faudrait une régénération de cette fleur emblématique, utilisée pour le mono'i et accueillir les touristes."
L'entreprise a elle-même planté 1 400 pieds de tiare tahiti, afin de sécuriser son approvisionnement.
Et les artisanes subissent la pénurie de tiare tahiti.
Pauline a reçu exceptionnellement des fleurs de Huahine. Habituellement, elles proviennent des Îles-sous-le-vent et des Tuamotu. Car dans les îles, les fleurs ne sont pas tâchetées, comme celles produites à Tahiti. Mais faute d'avion pour Tatakoto, Fakarava, Rangiroa et Maupiti, plus gros producteur de tiare tahiti en Polynésie, il est difficile de retrouver la fleur sur les étals.
Et lorsque les liaisons aériennes domestiques ont repris, elles sont peu fréquentes et les cartons de fleurs doivent être "accompagnés".
Les vendeuses de couronnes mélangent donc les fleurs sur leurs compositions, en attendant la saison d’abondance : "Nous rentrons dans la période fraîche. A partir de cette période-là, c'est sûr qu'il y a moins de tiare. C'est toujours pareil, mais là, il y a encore moins car il n'y a pas d'avion."
La tiare tahiti produit presque 10 fois moins entre février et août, la saison fraîche.
Le Laboratoire de cosmétologie de Papara, spécialisé dans la fabrication de mono'i, a fermé ses lignes de production depuis 3 mois. Il n'a donc pas du tout acheté de fleurs. Pour Olivier Touboul, le directeur, la pénurie de tiare tahiti est un problème récurrent : "Ca fait 6 ans qu'on tire la sonnette d'alarme. Les plantations de tiare tahiti sont vieillissantes. Et l'agriculture s'est tournée vers le maraîchage qui est plus rentable, au détriment des cultures traditionnelles et de l'horticulture en général. [...] Il faudrait une régénération de cette fleur emblématique, utilisée pour le mono'i et accueillir les touristes."
L'entreprise a elle-même planté 1 400 pieds de tiare tahiti, afin de sécuriser son approvisionnement.
Saison sèche et suspension des vols inter-îles : pénurie de Tiare Tahiti