Steve Chailloux a tenu une conférence sur l’identité Maohi jeudi soir dans la salle du Conseil Municipal de Faa’a, qui était pleine à craquer.
Il a expliqué sa vision du mot, et de la filiation Maohi, avant de passer à un échange avec le public. Beaucoup de questions ont été posées, preuve que le sujet intéresse. Et c’est une assistance cosmopolite qui a fait le déplacement.
Steve Chailloux, à 30 ans, est professeur de Reo Tahiti à l’Université de Hawaii. Cela fait trois mois qu’il est revenu au Fenua, pour passer du temps en famille et participer au Heiva. Il est intervenu hier soir à Faa’a dans le cadre du programme « Faa’a Feruri » mené par le troisième adjoint au maire, Moetai Brotherson. Le thème abordé était « Ma’ohi : Une identité au cœur des amalgames».
Pour cet enfant de Faa’a, qui finit son doctorat en anthropologie, un Polynésien est Polynésien essentiellement grâce à son ancestralité, affiliée à un marae. « Nous sommes ma’ohi à partir du moment où nous avons des ancêtres ma’ohi, que nous soyons métisse ou non. Par exemple, mon papa est chinois, ma mère tahitienne, je suis ma’ohi par ma maman. Il faut arrêter de dissocier le « afa » et le ma’ohi. De nos jours le ma’ohi est fondamentalement métisse.»
Mais attention il a tenu à préciser que lorsque l’on aborde la question de l’identité, il y a les critères objectifs et les critères affectifs à dissocier. Par exemple « c’est objectif de dire que Steve Chailloux n’est pas hawaiien, même si je vis à Hawaii, que j’aime passionnément cette culture, ce peuple et cette langue. Et cela est indépendant du côté affectif. C’est la même chose pour le « popa’a » en Polynésie. Il n’est pas tahitien, il est « popa’a ». Mais attention ce n’est pas une tare d’être « popa’a », tout comme ce n’est pas un label de prestige d’être un ma’ohi. Nous sommes ce que nous sommes, et nous vivons ensemble dans le respect et l’enrichissement mutuel de nos différences. Il y a enrichissement lorsqu’il y a différence, et il n’y en a pas lorsqu’il y a assimilation et mimétisme » clôturait Steve.
Les questions-réponses avec le public ont essentiellement porté sur l’importance de la transmission de la langue, de la culture et de l’Histoire Polynésienne à une jeune génération en perte de repère et d’identité. Le système éducatif dans son ensemble est à repenser afin de rendre au Reo Maohi, la place qui est la sienne.
Source : communiqué de la mairie de Faa'a
Steve Chailloux, à 30 ans, est professeur de Reo Tahiti à l’Université de Hawaii. Cela fait trois mois qu’il est revenu au Fenua, pour passer du temps en famille et participer au Heiva. Il est intervenu hier soir à Faa’a dans le cadre du programme « Faa’a Feruri » mené par le troisième adjoint au maire, Moetai Brotherson. Le thème abordé était « Ma’ohi : Une identité au cœur des amalgames».
Pour cet enfant de Faa’a, qui finit son doctorat en anthropologie, un Polynésien est Polynésien essentiellement grâce à son ancestralité, affiliée à un marae. « Nous sommes ma’ohi à partir du moment où nous avons des ancêtres ma’ohi, que nous soyons métisse ou non. Par exemple, mon papa est chinois, ma mère tahitienne, je suis ma’ohi par ma maman. Il faut arrêter de dissocier le « afa » et le ma’ohi. De nos jours le ma’ohi est fondamentalement métisse.»
Mais attention il a tenu à préciser que lorsque l’on aborde la question de l’identité, il y a les critères objectifs et les critères affectifs à dissocier. Par exemple « c’est objectif de dire que Steve Chailloux n’est pas hawaiien, même si je vis à Hawaii, que j’aime passionnément cette culture, ce peuple et cette langue. Et cela est indépendant du côté affectif. C’est la même chose pour le « popa’a » en Polynésie. Il n’est pas tahitien, il est « popa’a ». Mais attention ce n’est pas une tare d’être « popa’a », tout comme ce n’est pas un label de prestige d’être un ma’ohi. Nous sommes ce que nous sommes, et nous vivons ensemble dans le respect et l’enrichissement mutuel de nos différences. Il y a enrichissement lorsqu’il y a différence, et il n’y en a pas lorsqu’il y a assimilation et mimétisme » clôturait Steve.
Les questions-réponses avec le public ont essentiellement porté sur l’importance de la transmission de la langue, de la culture et de l’Histoire Polynésienne à une jeune génération en perte de repère et d’identité. Le système éducatif dans son ensemble est à repenser afin de rendre au Reo Maohi, la place qui est la sienne.
Source : communiqué de la mairie de Faa'a