Réunion de la commission consultative du suivi des conséquences des essais nucléaires

Réunion de la commission consultative du suivi des conséquences des essais nucléaires du 23 février 2021

Mardi 23 février s’est tenue une réunion de la commission consultative du suivi des conséquences des essais nucléaires en visioconférence depuis la Présidence. Cette assemblée est considérée par le Président comme le seul tour de table, légalement constitué, pour parler du fait nucléaire. 

Le président du pays Edouard Fritch, le président de l’Assemblée de la Polynésie française Gaston Tong Sang ainsi que le ministre de la Santé, Jacques Raynal, et les sénateurs Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui et la députée Maina Sage, ont participé à la séance de ce matin. 

La commission a été créée en 2010 via la loi de reconnaissance et d’indemnisation des victimes des essais nucléaires ( loi Morin). Les deux thèmes à l’ordre du jour de cette séance étaient le rapport d’activité du CIVEN et le bilan de son président, Alain Christnacht, qui arrive en fin de mandat, ainsi que la restitution d’une expertise collective de l’INSERM sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires en Polynésie française.

Vingt membres font partie de la commission.


 À cette occasion, le président a tenu à remercier chaleureusement Alain Christnacht de son engagement empli de bienveillance, d’efficacité et d’honnêteté intellectuelle dans son mandat à la présidence du comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN).

 L’expertise collective de l’INSERM, a relevé les points suivants :

-          « … les rares études épidémiologiques sur la Polynésie française ne mettent pas en évidence d’impact majeur des retombées des essais nucléaires sur la santé des populations polynésiennes » ;

-          Ces travaux ne permettent pas non plus d’exclure l’existence de conséquences sanitaires ;

-          Il demeure des controverses scientifiques notamment sur les méthodologies de calcul des doses.

À cet égard l’INSERM indique qu’il est possible à chacun de poser des questions aux experts jusqu’au 2 mars 2021 à l’adresse : essais.nucleaires.sante@inserm.fr

 Soulignant que l’Etat, responsable du fait nucléaire, restait débiteur envers la Polynésie française et devait à tous les Polynésiens vérité, justice et respect, le président Fritch a constaté pour finir : « Vingt-cinq ans après les derniers tirs, alors que les témoins disparaissent, nous devons imaginer à cet instant d’autres moyens et méthodes afin de compenser les dommages causés aux Polynésiens par ces essais atomiques. »