Affaire JPK : "On attend que la vérité se fasse"

L'affaire JPK revient sur le devant de la scène avec la mise en examen pour "meurtre" de l'ex-compagne et l'ami du journaliste disparu. Des informations qui ne surprennent pas Maître James Lau, l'un des avocats de la famille de Jean-Pascal Couraud. 
"Ces deux nouvelles mises en examen sont un soulagement. Cela prouve aux yeux de la famille que la justice continue d'enquêter et qu'il y a une volonté d'aller au bout de la vérité". Ce sont les mots de l'avocat de la mère de Jean-Pascal Couraud, ce vendredi 28 juin, au lendemain de la mise en examen pour "meurtre" de l'ex-compagne, Miri Tatarata, et l'ami du journaliste disparu, Francis Stein.

Me James Lau s'est dit satisfait de la volonté de la justice de rouvrir ce dossier et espère que le fond de cette affaire finira par être connu, près de 22 ans après la disparition du journaliste d'investigation. "On attend que la vérité se fasse. Cette vérité passe par des comptes à demander à ceux qui ont menti dans une enquête criminelle. On ne ment pas dans une enquête criminelle comme ils ont fait ces deux là [ndlr : Miri Tatarata et Francis Stein]", explique Me James qui dit ne pas être vraiment surpris par ces deux nouvelles mises en examen.
 

Francis Stein et Miri Tatarata ont été entendus, jeudi 27 juin, par le juge d'instruction puis le juge des libertés. A la suite de quoi, ils ont été mis en examen pour "meurtre" et laissés libres sous contrôle judiciaire. A leur sortie, à 02h42 du matin, leurs avocats n'ont fait aucun commentaire. Me Arcus Usang, le conseil de Francis Stein, a d'ailleurs expliqué avoir reçu "des instructions claires pour ne pas communiquer". L'avocate de Miri Tatarata, Me Gaulthier, a elle simplement déploré une décision "scandaleuse".

L'ex-compagne de JPK et Francis Stein, son ami, auraient entretenu une relation extra-conjugale au moment de la disparition du journaliste, en 1997. Ils sont aujourd’hui tous deux chefs de service dans l’administration territoriale. Si l’enquête explore désormais la piste personnelle, l’affaire JPK est également toujours marquée par un retentissant volet politique dans lequel trois anciens membres du Groupement d’intervention de Polynésie de Gaston Flosse sont mis en examen pour "enlèvement et  séquestration".