Pour la préparation rien de plus simple : pour 200 litres d’engrais, prenez 30 kg de déchets de poissons, 10 litres de micro-organismes efficaces et 15 litres de mélasse. Mélangez et attendez... Vous verrez que ça ne sent même pas mauvais. "Avec Thomas Moutame, on a fait une formation qui va beaucoup apporter aux familles. L'engrais de poissons favorise la fructification et la floraison", explique Pamela Taaroamea, animatrice de la commune d'Arue.
Depuis juillet, elle encadre sept familles qui se sont lancées dans l'aventure du potager bio traditionnel, avec l'ambition d'étendre l'espace aux plantes médicinales et au "ma’a hotu" avec des cultures vivrières de produits locaux. Le produit des futures récoltes sera réparti entre les familles qui reçoivent également des formations de transformation de ces légumes pour la revente.
À travers cette action, la mairesse de la commune désire encourager sa population à planter bio. Une première pour la commune d’Arue, qui a pour objectif de maintenir le projet sur le long terme. "Aujourd'hui, quand on voit les statistiques d'obésité, de maladies cardiovasculaires, etc., dûe à une mauvaise alimentation et un manque d'activité (...) Je pense qu'aujourd'hui qu'il est temps d'apprendre et réapprendre mais surtout d'apprendre à nos enfants", estime la tavana Teura Iriti.
Au total, ce sont 10 familles du quartier de Tefa'aroa qui cultivent dans ce jardin. Cette formation leur permettra d’être plus économes.