On a célébré le début de la période de disette à Arue. Une première dans cette commune puisque d'habitude le Matarii Raro est organisé dans la vallée de Hapaiano'o appelée aujourd'hui Papenoo. La mairie a tout mis au point avec des spécialistes de la culture, les membres d'une association locale.
Ce n’est pas le plus bel endroit du monde pour une cérémonie culturelle : un stade et une salle omnisports mais l’intention est louable. La mairie de Arue a réuni dans un même espace parents et enfants pour une journée culturelle afin de célébrer Matarii Raro, c’est-à-dire l’entrée dans la période de disette. Une centaine d’enfants ont donc pu se mesurer dans des disciplines traditionnelles. "L'objectif de la journée est de favoriser le sport traditionnel et de faire découvrir à nos jeunes, nos parents, toutes les activités culturelles que nous proposons", explique Pamela Taaroamea, animatrice à la mairie d'Arue.
"Ça nous fait du bien, c'est top et on s'amuse beaucoup", confie la jeune Vaimiti, qui participe à cette journée. Du sport mais aussi des ateliers de cuisine dans le gymnase. Des dames venues des 5 archipels ont préparé des spécialités culinaires de chez elles qui ont été très appréciées. "Nous avons par exemple aux Marquises le kaku", souligne Huguette Atera Moo, animatrice à la mairie d’Arue, qui décline les spécialités de chaque archipel de la Polynésie française. "C'était très bon, très bonne saveur", constate Marc.
Tous les autres ateliers ont aussi très bien fonctionné. Une belle illustration de la vie communautaire où les valeurs se partagent. "La culture, c'est important. Après, on ne se voile pas la face, nos enfants grandissent et avec tout ce qui se passe en ville, ça devient du n'importe quoi. La culture faut la garder, c'est important", rappelle Madeleine Tautu, habitante d’Arue. En tout trois jours de festivités pour resserrer les liens autour des activités traditionnelles.