ATN, un plan de départ volontaire pour sauver la compagnie

Air Tahiti Nui a pris de plein fouet la crise du covid. La compagnie cherche aujourd’hui à économiser 1 milliard de francs. Elle a proposé à ses salariés un plan de départ volontaire. Une petite centaine aurait déjà accepté de partir.
 

Il faut sauver le soldat ATN


La compagnie au tiare ne va pas bien, à l’image de l’économie du pays. Un des principaux employeurs de Polynésie avec ses 700 employés a pris la crise covid de plein fouet. L’arrêt des liaisons aériennes ayant porté un très mauvais coup à un secteur aérien déjà peu bénéficiaire. ATN a perdu près de 60 % de son chiffre d’affaire depuis le début de la crise.
 

1 milliard d’économie à trouver


Pour s’en sortir la compagnie n’a pas 36 solutions. Il lui faut trouver un milliard de francs d’économie à faire. Et dans ces cas-là la seule variable d’ajustement c’est de réduire la masse salariale. L’entreprise propose donc un plan de départ volontaire à ses salariés. Une petite centaine aurait déjà accepté.
 

Un mois de salaire par année d’ancienneté


Il faut dire que le dispositif parait plutôt généreux : une prime nette d’impôt d’un mois de salaire par année d’ancienneté et aussi le maintien des avantages de voyage (billets GP) pendant 10 ans.

De quoi séduire les volontaires comme Steeven Yieng Kow par exemple. Ce salarié d’ATN a passé 17 ans dans l’entreprise il fait partie des candidats au départ. Avec son chèque de départ il compte développer son entreprise de BTP aux Australes. Une reconversion qui tombe à pic.

J’ai toujours aimé me mettre a mon compte c’est vraiment une grande opportunité d’avoir reçu ce petit capital pour pouvoir monter mon entreprise  

Steeven Yieng Kow, ex-salarié d’ATN

Une solution qui semble faire des heureux à condition que la situation économique ne se dégrade pas plus. Le président d’ATN Michel Monvoison a prévenu, si la quatorzaine devait être réinstallée pour les voyageurs, ATN devrait se séparer de 50% de son effectif et cette fois sans plan de départ volontaire.

Regardez ce reportage d’Inatio Raveino et Jacques Damour :
©polynesie