De courts et sobres hommages, avec dépôts de gerbes et minutes de silence, ont eu lieu, jeudi 5 janvier, à Paris, en mémoire des victimes des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, qui avaient fait 17 morts.
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Les cérémonies, conduites par la maire de Paris, Anne Hidalgo, en présence du ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, se sont déroulées tour à tour sur les différents lieux des attentats avec le même cérémonial : dépôt de gerbe et minute de silence, sans aucune prise de parole.
Devant l'Hyper Cacher où quatre personnes sont tombées il y a deux ans sous les balles du terroriste Amedy Coulibaly, juste quelques fleurs ont été déposées et une minute de recueillement a été respectée.
Parmi l'assemblée, des officiels et le procureur François Molins. Puis la présence remarquée de celui qu'on avait surnommé le héros de l'Hyper Cacher, Lassana Bathily. Dans une France traumatisée par l'attentat de Charlie Hebdo puis celui de l'Hyper Cacher, le geste de cet employé musulman d'un supermarché juif de la porte de Vincennes aidant six personnes à se cacher a bouleversé le pays.
La même sobriété devant les locaux de Charlie Hebdo où onze personnes, journalistes, gardes du corps, employé de maintenance ont été abattus par les frères Kouachi. À quelques pas de là, boulevard Richard Lenoir, c'est aussi l'hommage à Ahmed Merabet, le policier qui tentait d'arrêter les terroristes pendant leur fuite.
Deux ans après l'attentat qui a décimé sa rédaction, Charlie Hebdo ironise à la une d'un numéro spécial paru mercredi 4 janvier. Le personnage dessiné en une cherche le bout du tunnel dans le canon d'un fusil, tenu par un homme barbu.
Cette couverture du numéro 1 276 est signée du dessinateur Foolz, membre de la nouvelle génération qui anime les pages du journal. L'ancienne équipe avait été décimée le 7 janvier 2015 : Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Georges Wolinski, le garde du corps Franck Brinsolaro et l'agent de maintenance Frédéric Boisseau avaient été tués.
Le même jour, Patrick Pelloux, membre du journal, a résumé d'un tweet le sentiment général.
De son côté, la ville de Montreuil a créé un "Prix Tignous du dessin de presse politique". Le dessinateur décédé lors des attentats vivait dans cette commune de Seine-Saint-Denis.
Lancé vendredi, en présence de son épouse Chloé Verlhac et en partenariat avec l'hebdomadaire Marianne, le "Prix Tignous Concours de dessin de presse politique" est ouvert à tous les dessinateurs professionnels de plus de 18 ans ayant publié dans la presse francophone au cours de l'année 2016.
Deux ans après, dans le 11ème, notre mémoire est toujours aussi vive, notre émotion est toujours aussi forte. #charliehebdo et Ahmed Merabet pic.twitter.com/gOnOUKrYGo
— Patrick BLOCHE (@pbloche) 5 janvier 2017
Devant l'Hyper Cacher où quatre personnes sont tombées il y a deux ans sous les balles du terroriste Amedy Coulibaly, juste quelques fleurs ont été déposées et une minute de recueillement a été respectée.
Parmi l'assemblée, des officiels et le procureur François Molins. Puis la présence remarquée de celui qu'on avait surnommé le héros de l'Hyper Cacher, Lassana Bathily. Dans une France traumatisée par l'attentat de Charlie Hebdo puis celui de l'Hyper Cacher, le geste de cet employé musulman d'un supermarché juif de la porte de Vincennes aidant six personnes à se cacher a bouleversé le pays.
La Une de Charlie Hebdo
La même sobriété devant les locaux de Charlie Hebdo où onze personnes, journalistes, gardes du corps, employé de maintenance ont été abattus par les frères Kouachi. À quelques pas de là, boulevard Richard Lenoir, c'est aussi l'hommage à Ahmed Merabet, le policier qui tentait d'arrêter les terroristes pendant leur fuite.
Deux ans après l'attentat qui a décimé sa rédaction, Charlie Hebdo ironise à la une d'un numéro spécial paru mercredi 4 janvier. Le personnage dessiné en une cherche le bout du tunnel dans le canon d'un fusil, tenu par un homme barbu.
#CharlieHebdo numéro spécial 2 ans après les attentats pic.twitter.com/81cWE0kQac
— Julien Bellver (@julienbellver) 3 janvier 2017
Cette couverture du numéro 1 276 est signée du dessinateur Foolz, membre de la nouvelle génération qui anime les pages du journal. L'ancienne équipe avait été décimée le 7 janvier 2015 : Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Georges Wolinski, le garde du corps Franck Brinsolaro et l'agent de maintenance Frédéric Boisseau avaient été tués.
"Regarder devant sans peur"
Le même jour, Patrick Pelloux, membre du journal, a résumé d'un tweet le sentiment général.
ça fait deux ans et c'est toujours horrible. Ces absences et ces souvenirs sont bouleversants mais regarder devant sans peur est essentiel
— Patrick Pelloux (@PatrickPelloux) 4 janvier 2017
De son côté, la ville de Montreuil a créé un "Prix Tignous du dessin de presse politique". Le dessinateur décédé lors des attentats vivait dans cette commune de Seine-Saint-Denis.
Lancé vendredi, en présence de son épouse Chloé Verlhac et en partenariat avec l'hebdomadaire Marianne, le "Prix Tignous Concours de dessin de presse politique" est ouvert à tous les dessinateurs professionnels de plus de 18 ans ayant publié dans la presse francophone au cours de l'année 2016.
Lancement du Prix #Tignous du dessin de presse politique francophone à @montreuil en partenariat avec @MarianneleMag pic.twitter.com/9f7dQp2vS3
— TignousOfficiel (@TignousOfficiel) 6 janvier 2017