Avec le P.A.I, tous les enfants doivent pouvoir manger à la cantine

Mélanie et Heimata se battent depuis la rentrée 2020 pour que leur enfant, allergique, bénéficie d’un PAI, un projet d’accueil individualisé. C'est désormais chose faite, mais faire reconnaitre la différence en milieu scolaire semble compliqué pour ce couple de Mooréa. Pour Mélanie, "vis-à-vis de ça, nous avons mis en place un PAI, et maintenant je me pose des questions si ce document est vraiment utile...On ne nous a jamais proposé la solution qu'il puisse se restaurer à part de ses copains, on nous a juste dit PAI : interdiction de cantine".

Le projet d’accueil individualisé, dispositif généralisé à tous les établissements du 1er et 2nd degré, permet aux élèves atteints d’une maladie chronique, un aménagement dans leurs repas et ce à la demande de la famille. "C'est le médecin traitant ou celui qui suit l'enfant qui remplit ce document, et ce document est signé au sein de l'école avec tous les partenaires engagés : les parents, l'enfant, le directeur, l'enseignante, la commune, par rapport à la problématique de l'enfant", explique Ines d'Auzac de Lamartinie, infirmière conseillère technique à la DGEE.

En cas d’allergies, les parents préparent une lunch box pour la cantine, en s’informant à l’avance des repas prévus au quotidien, comme dans cette école de Papeete, où les régimes spéciaux sont pris au sérieux. "Tous les débuts d'année, on réunit en fait les familles et l'enseignant de l'enfant...où on parle du protocole d'urgence à mettre en place au cas où il y a une réaction allergique à quoi que ce soit", déclare Marie Garbutt, la directrice adjointe de l'école Sainte-Thérèse.

Quelle que soit la pathologie chronique de l’enfant, les parents sont appelés à communiquer au mieux avec la municipalité et l’établissement scolaire pour un accueil optimal de l’élève.