Braconnage des tortues : l'alerte rouge est lancée

Illustration

C'est une interdiction qui ne décourage pas les braconniers. Les tortues sont de plus en plus menacées sur le territoire. Sur le marché noir la viande de tortue est prisée. De quoi inquiéter la Direction de l'Environnement. En décembre dernier, plusieurs affaires ont été jugées. 

Retrouvée morte, les poumons perforés par une flèche en inox d'un pêcheur, c'est le destin tragique de nombreuses tortues en Polynésie.

Elles ont rôle écologique dans le fonctionnement des habitats marins. Elles peuvent vivre jusqu’à 80 ans, voir plus et leur croissance est très lente..

Malgré une interdiction depuis 1971 de les pêcher, le trafic n'a jamais vraiment cessé. En décembre dernier, quatre individus ont été jugés et condamnés pour braconnage à Rangiroa et quatre autres interpelés à Bora-Bora pour avoir pêché 18 tortues marines.

La Direction de l'environnement et les forces de l'ordre mènent le combat. Les peines encourues ne sont pourtant pas légères :17.8 millions cfp d'amende et la saisie du bateau et des armes utilisées.

La principale motivation des braconniers est la revente de la viande de tortue qui se vend 10 000 cfp/kg sur le marché noir.

Les activités humaines nuisent à ces animaux inscrits sur la liste rouge des espèces gravement menacées d'extinctions. Cinq espèces sont présentes sur le fenua, elles sont emblématiques du pays. On retrouve de moins en moins de tortues sur les plages... Le patrimoine maritime est le joyau de la Polynésie française, il est plus que nécessaire de le préserver.

Celle-ci n'a plus de tête.

Retrouvez sur le même sujet, le papier radio réalisé par Tefaafana Arihoe :

braconnage tortues