Le Syndicat des Praticiens Hospitaliers de Polynésie Française (SPHPF) tire la sonnette d'alarme. Dans un communiqué publié vendredi 5 février, il explique qu'une "vraie opportunité de recruter un second médecin dans le service chargé d'analyser les lésions" a été balayée par la direction.
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"En 20 ans, je n'ai jamais connu situation pareille. Cela fait un mois que les prélèvements de la clinique s'accumulent dans notre laboratoire, sans pouvoir être analysés, faute de personnel. Si cela se trouve, il y a des prélèvements positifs dedans et on retarde le diagnostic du cancer, mettant en danger la vie des patients".
C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Car le service en question emploie en phase opérationnelle deux praticiens. Mais depuis deux ans, il manque du personnel. "Cette semaine, la direction a eu l'opportunité de recruter, enfin, un candidat. Il se trouve qu'il était en fin de carrière et on lui a proposé 988 000 FCP brut / mois, soit un niveau de milieu de carrière !"
Si pour l'instant aucun mouvement social n'est à l'agenda du SPHPF, le syndicat compte sur la pression médiatique pour faire plier la direction de l'hôpital du Taaone.
La pénurie nationale de médecins spécialistes en anatomo-pathologie est à l’origine de l’absence de recrutement d’un second médecin à l’hôpital du Taaone depuis plus de deux ans.
En conséquence, la charge de travail imposée au seul médecin de cette spécialité au CHPF est du double de ce qui est réalisé dans les hôpitaux équivalents de métropole. Les conditions du diagnostic des cancers sont ainsi dégradées par cette situation persistante.
La fermeture récente du cabinet libéral d’anatomo-pathologie, qui réalisait plus de la moitié des analyses en Polynésie française, rend la situation dramatique. En effet, la part des examens non sous traitable en métropole est envoyée en grande partie à l’hôpital du Taaone dont le seul médecin spécialiste est déjà largement saturé par les prélèvements des malades de l’hôpital.
L’opportunité exceptionnelle de recruter un second médecin au laboratoire du CHPF est en train d’être perdue par la non reconnaissance de l’ancienneté professionnelle de ce médecin.
Les moyens pour permettre le diagnostic des cancers ne correspondent pas aux besoins des malades de la Polynésie française.
C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Car le service en question emploie en phase opérationnelle deux praticiens. Mais depuis deux ans, il manque du personnel. "Cette semaine, la direction a eu l'opportunité de recruter, enfin, un candidat. Il se trouve qu'il était en fin de carrière et on lui a proposé 988 000 FCP brut / mois, soit un niveau de milieu de carrière !"
988 000 FCP bruts par mois
Marc Levy pointe du doigt "toute la réorganisation du diagnostic du cancer en Polynésie. Nous avons fait des propositions, aucune n'a été examinée par notre ministère de tutelle. On va en reparler la semaine prochaine !"Si pour l'instant aucun mouvement social n'est à l'agenda du SPHPF, le syndicat compte sur la pression médiatique pour faire plier la direction de l'hôpital du Taaone.
Points de repère
Les médecins anatomo-pathologistes sont spécialisés dans le diagnostic microscopique des lésions des tissus, notamment des cancers.La pénurie nationale de médecins spécialistes en anatomo-pathologie est à l’origine de l’absence de recrutement d’un second médecin à l’hôpital du Taaone depuis plus de deux ans.
En conséquence, la charge de travail imposée au seul médecin de cette spécialité au CHPF est du double de ce qui est réalisé dans les hôpitaux équivalents de métropole. Les conditions du diagnostic des cancers sont ainsi dégradées par cette situation persistante.
La fermeture récente du cabinet libéral d’anatomo-pathologie, qui réalisait plus de la moitié des analyses en Polynésie française, rend la situation dramatique. En effet, la part des examens non sous traitable en métropole est envoyée en grande partie à l’hôpital du Taaone dont le seul médecin spécialiste est déjà largement saturé par les prélèvements des malades de l’hôpital.
L’opportunité exceptionnelle de recruter un second médecin au laboratoire du CHPF est en train d’être perdue par la non reconnaissance de l’ancienneté professionnelle de ce médecin.
Les moyens pour permettre le diagnostic des cancers ne correspondent pas aux besoins des malades de la Polynésie française.