Changement climatique : Emmanuel Macron salue ce "laboratoire" qu'est le Pacifique

En visite sur la mer de glace en Haute-Savoie, le président de la République a salué le travail fait en Polynésie pour la protection de l'environnement, et rappelé l'organisation en avril prochain à Papeete du One Planet Summit sur le climat et la biodiversité dans le Pacifique.
Au lendemain d’un Conseil de défense écologique à l'Elysée, le président de la République Emmanuel Macron est parti en excursion, ce jeudi, sur la mer de Glace, en Haute-Savoie, où il a constaté les dégâts du changement climatique.

Dans son discours, après la visite, il a rappelé l’organisation à Papeete, en avril prochain, du One Planet Summit sur le climat et la biodiversité dans le Pacifique. Autour de la table, seront réunis gouvernements, ONG, entreprises et société civile, pour préparer des actions concertées afin de lutter contre la pollution dans le Pacifique, et d'œuvrer pour la préservation des coraux.

Au cours de son discours, le président de la République a salué le travail fait en Polynésie par les élus et les "peuples autochtones". Tout en soulignant qu'il nous faut "aller plus loin" et "mobiliser toute la région". Écoutez le chef de l’Etat.
 

Emmanuel Macron sur le "laboratoire" du Pacifique

Un glacier qui recule de 8 à 10 mètres par an

Avant de prononcer ce discours, Emmanuel Macron s'était rendu jeudi matin sur la Mer de Glace, mastodonte pétrifié qui serpente au pied du Mont-Blanc dont la fonte accélérée est devenue emblématique des effets du réchauffement climatique.

"Je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là", s'est exclamé M. Macron, accompagné de guides, experts et "grottiers" qui chaque année passent quatre mois à retailler la grotte de glace.

On estime que la mer de Glace recule de 8 à 10 mètres par an, faisant du site l'illustration la plus spectaculaire de l'impact du réchauffement en France. La température moyenne observée près du Massif du Mont-Blanc a augmenté de 4° entre les années 1950 et les années 2000.

Le plus long glacier français, qui serpente sur 7 kilomètres, a reculé d'environ 2 kilomètres depuis 1850, faisant place à un lit de cailloux en bas de la "vallée blanche" et a perdu 120 mètres d'épaisseur au cours du siècle passé.