Coronavirus : les grandes chaînes de l'hôtellerie inquiètes

Si aucun cas de coronavirus n'est avéré en Polynésie, le phénomène mondial se fait tout de même sentir dans le secteur de l'hôtellerie. On enregistre 12% d'annulations sur les réservations hotellières de la chaîne Intercontinental qui prévoit une année 2020 plutôt sombre.
L’industrie du tourisme est la première victime collatérale du coronavirus. Interrogé par Polynésie la 1ère, mercredi 4 mars, Didier Lamotte, président du syndicat des hôteliers de la Polynesie française, expliquait que les mesures barrières prises par le gouvernement sont certes légitimes mais elles ne sont pas limitées dans le temps. Ce qui pourrait mettre en péril les réservations pour la haute saison.

Dans beaucoup de pays déjà, on assiste à un déclin des réservations en tout genre. Pour l'heure, la Polynésie reste encore une destination privilégiée. "Pour l'instant, à Tahiti, on est préservés, on a aucun cas et tant mieux pour nous", explique Nadia Roustan, guide touristique.

Pour autant, le territoire n'est pas épargné surtout au niveau du secteur de l'hôtellerie. Au sein de la grande chaîne Intercontinental, on enregistre 12% d'annulations sur les réservations et l'inquiétude gagne du terrain. "L'année 2020 va être impactée dramatiquement par cette situation puisque les réservations de haute saison ne rentrent pas ou peu", explique Guillaume Epinette, directeur régional pour les hôtels Intercontinental de Polynésie française. 

En revanche, la petite hôtellerie ne semble pas encore touchée par les annulations. "Dès fois, il y a des problèmes mais ce ne sont que des reports, il n'y a pas vraiment d'annulation", confie Tai Faahei, réceptionniste dans une auberge de jeunesse. "Je pense qu'il ne faut pas aller dans cette psychose de vouloir tout arrêter", estime de son côté Mélinda Bodin de l'association du tourisme authentique de Polynésie.