Mardi 4 octobre 2016, Edouard Fritch, s’est exprimé à l’ONU sur la question de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Une question sur laquelle, le président s’est opposé aux 18 référents indépendantistes polynésiens.
•
La première intervention d’Edouard Fritch à l'ONU aura marqué le débat. Depuis plusieurs années, seules les délégations indépendantistes se sont exprimées en faveur de la décolonisation. Mardi 4 octobre 2016, il a tenu à donner "l'opinion du plus grand nombre de Polynésiens".
Le président du pays l'a fait en 4 points :
ONU : Natacha Szilagyi, envoyée spéciale à New York
Explications de James Heaux :
Télécharger le discours d'Edouard Fritch du 4 octobre 2016 à l'assemblée générale des Nations Unies
Un discours auquel les 18 référents indépendantistes ont répondu. D' Oscar Temaru à Anthony Géros en passant par le père Auguste et jusqu'à Yves Conroy, tous ont dénoncé les actes de la France concernant les essais nucléaires. 7 000 Polynésiens malades selon Patrick Galenon et 500 nouveaux cancers chaque année, sans que la France ne s'en préoccupe. Selon le Père Auguste de l'association 193, les 193 essais français à Moruroa et Fangataufa auraient eu 800 fois la puissance d'Hiroshima.
"Toute la Polynésie est contaminée" affirme la représentante UPLD Eliane Tevahitua. Le président du Tavini Oscar Temaru a quant à lui martelé qu'il était d'accord avec la position de l'église protestante lorsqu'elle envisage de porter plainte contre la France pour "crime contre l'humanité." Après quoi Yves Conroy est intervenu en tant que témoin. Il a expliqué que l'état avait reconnu que le décès de son épouse en 2004 était lié aux essais nucléaires alors qu'elle n'avait jamais mis les pieds à Mururoa.
La preuve selon lui que les essais nucléaires auraient touché un périmètre plus important que celui énoncé par les rapports.
Rappelons que ce débat à l’ONU avait pour point central, la question de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser.
Le président du pays l'a fait en 4 points :
- Le mouvement indépendantiste n'a jamais été majoritaire.
- Les conséquences sanitaires et environnementales sont assumées par l'Etat.
- L'Etat ne confisque pas les ressources naturelles de la Polynésie.
- La Polynesie française est aujourd'hui membre du forum du pacifique et donc gère seule ses relations politiques avec le pacifique.
ONU : Natacha Szilagyi, envoyée spéciale à New York
ONU : Natacha Szilagyi, envoyée spéciale à New York
Retour sur le discours d’Edouard Fritch à l’ONU
Retour sur le discours d’Edouard Fritch à l’ONU
ONU : Les réactions
ONU : Les réactions
Raimana Lallemant, professeur de droit à l’université de la Polynésie française
Raimana Lallemant, professeur de droit à l’université de la Polynésie française
Yves Conroy bien connu pour les multiples procédures qu’il intente en justice a révélé durant son intervention à l’ONU que sa femme était la première victime des essais nucléaires à obtenir une indemnisation sans jamais se rendre à Moruroa et Fangataufa.Explications de James Heaux :
Explications de James Heaux
Les réactions des gens de la rue et de Roland Oldham de l’association Moruroa et tatou
Les réactions des gens de la rue et de Roland Oldham de l’association Moruroa et tatou
Raimana Lallemant, enseignant, chercheur en droit à l'université de la Polynésie
Raimana Lallemant, enseignant, chercheur en droit à l'université de la Polynésie
Télécharger le discours d'Edouard Fritch du 4 octobre 2016 à l'assemblée générale des Nations Unies
Un discours auquel les 18 référents indépendantistes ont répondu. D' Oscar Temaru à Anthony Géros en passant par le père Auguste et jusqu'à Yves Conroy, tous ont dénoncé les actes de la France concernant les essais nucléaires. 7 000 Polynésiens malades selon Patrick Galenon et 500 nouveaux cancers chaque année, sans que la France ne s'en préoccupe. Selon le Père Auguste de l'association 193, les 193 essais français à Moruroa et Fangataufa auraient eu 800 fois la puissance d'Hiroshima.
"Toute la Polynésie est contaminée" affirme la représentante UPLD Eliane Tevahitua. Le président du Tavini Oscar Temaru a quant à lui martelé qu'il était d'accord avec la position de l'église protestante lorsqu'elle envisage de porter plainte contre la France pour "crime contre l'humanité." Après quoi Yves Conroy est intervenu en tant que témoin. Il a expliqué que l'état avait reconnu que le décès de son épouse en 2004 était lié aux essais nucléaires alors qu'elle n'avait jamais mis les pieds à Mururoa.
La preuve selon lui que les essais nucléaires auraient touché un périmètre plus important que celui énoncé par les rapports.
Rappelons que ce débat à l’ONU avait pour point central, la question de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser.