Dépollution des plages de Mahina pour sensibiliser à la protection de l'environnement

Dès 9h00 mardi 1er juin, l’association Project Rescue Ocean Polynésie, la société Air France et un groupe de jeunes encadrés par une éducatrice étaient à Mahina. Ensemble, ils ont nettoyé les plages d' Ahonu et d'Orofara.

« Moins de blabla, plus d’actions », tel est le crédo d’Adeline Yvon, ambassadrice de l’association Project Rescue Ocean Polynésie. Ce matin, une quarantaine de personnes étaient présentes pour ramasser les déchets sur les plages d' Ahonu et d'Orofara.

Une vingtaine de bénévoles de l’association, quelques 25 autres membres du personnel d'Air France accompagnés du directeur de la société, Lionel Rault, et une poignée de jeunes chaperonnés par une éducatrice ont ainsi repêché une multitude de résidus en tous genres. Des pneus, des bouteilles en verre ou en plastique, des savates, des cordes et autres détritus ont été collectés puis triés sur la plage. Les agents de la commune de Mahina sont ensuite venus récupérer les déchets, direction le centre de tri puis Motu Uta.

Une multitude de détritus ont été repêché puis trié par les bénévoles.


Le projet de ramassage vise à dépolluer les milieux naturels mais surtout à sensibiliser la population locale par l’action.

L’idée n’est pas de pointer du doigt, mais de montrer l’exemple. Il ne faut pas avoir honte de ramasser, mais plutôt de jeter !


C’est ce que constate Adeline Yvon, engagée depuis plus de 20 ans dans la cause environnementale. Les jeunes polynésiens ont souvent « honte » de mener ce genre d’actions. Mariete Adams, résidente de Faaa, le confirme : « Ça fait honte ! » au début. Mais depuis qu’Adeline se rend régulièrement dans les quartiers de Faaa pour attirer l’attention des jeunes, « plus personne ne jette les pehu dans notre quartier, maintenant ! », indique fièrement Mariete.

Environ 300 kilos de détritus collectés.


C’est l’objectif de Adeline Yvon – elle souhaite agir en faveur de ce changement et de l’évolution des mentalités, notamment dans les quartiers défavorisés. Ce mardi, l’association œuvrait conjointement avec Elena Tefaafana, éducatrice dans la protection judiciaire de la jeunesse. Cette dernière encadrait plusieurs jeunes en difficultés, pour « qu’ils voient qu’ils peuvent être utiles, et qu’ils deviennent, peut-être un jour, ambassadeurs de l’environnement, car ils sont ‘l’avenir’ du fenua »

Selon les estimations des agents de la commune et de l’ambassadrice de Project Rescue Ocean Polynésie, environ 300 kilos de détritus ont été extraits des plages d' Ahonu et d'Orofara ce mardi matin.