Jardin partagé de Hotuarea : des liens se créent à mesure que l'on cultive la terre

A l’occasion des journées mondiales de l’environnement, la Brigade Verte et l’association Hotuarea Nui étaient rassemblées dans le jardin partagé de Hotuarea, à Faaa, jeudi 10 juin. Leurs actions environnementales permettent un retour aux sources et aux liens sociaux.

Pour marquer cette journée de l’environnement, dix arbres ont été plantés dans le jardin partagé de Hotuarea : « On poursuit une semaine d’actions qui sont les journées mondiales de l’environnement. Aujourd’hui, c’est une campagne de plantation, au sein de l’association Hotuarea Nui. Ce matin, c’est une dizaine d’arbres fruitiers que l'on a plantés. On en a planté une centaine le mois dernier. Et plus de 800 en Polynésie. On ne lâchera pas. » Ce jardin partagé a été aménagé par les habitants du quartier de Hotuarea dans le but d’y cultiver fruits et légumes. Les petits et les grands se retrouvent quotidiennement dans le potager.
 

« Sensibiliser la jeunesse à un retour à la terre »


« Cette campagne de plantation, c’est aussi une manière de sensibiliser la jeunesse à un retour à la terre », explique Ludovic Bardoux, président de l'association Brigade verte.

Les enfants sont initiés aux techniques de la permaculture.


En effet, l’association souhaite orienter les jeunes générations vers les actions environnementales. En ce sens, Hotuarea Nui propose également des ateliers « faaapu » aux enfants sur le temps périscolaire. Tahutini Olia, habitante du quartier, s’occupe de l’encadrement de l'atelier permaculture des enfants :

L’objectif c’est de former les jeunes.


Aspect social fort


« On sait que les arbres fruitiers plantés ce matin vont être utiles pour les familles. » Beaucoup de familles se rendent à Hotuarea pour faire des provisions en fruits et légumes frais. « Au lieu d’avoir un bout de pain le soir, ils ont des fruits frais. » L’association revend les légumes en trop, « ce qui permet d’avoir un peu d’argent, pour continuer de développer leur faaapu », précise Ludovic Bardoux.

On y cultive une multitude de fruits et légumes - aubergines, oignons verts, citronniers...


Si le concept environnemental du jardin partagé fait sens, il cache aussi un aspect social fort. Il met en avant la solidarité, l’éducation... De nombreux thèmes de société peuvent y être rattachés. Plus on est proche de la nature, plus les valeurs humaines reprennent le dessus. Ludovic Bardoux nous confie, ému :

Les faaapu partagés permettent de créer du lien social. C’est une vieille histoire d’amour avec Hotuarea Nui. Il y a plein d’associations de quartier avec lesquelles on a créé des liens extraordinaires, depuis presque 20 ans. Aujourd’hui, ce sont des membres de ma famille.


Une trentaine de personnes étaient réunies dans le jardin partagé du quartier de Hotuarea.