Beaucoup de monde aujourd'hui au cimetière de Faa'a pour assister aux obsèques de Maxime Aubry, mort mercredi à 103 ans. Sa grande famille mais aussi des personnalités, ainsi que des anciens combattants sont venus saluer la mémoire de ce vétéran du Bataillon du Pacifique.
Toute la famille s’est réunie quartier Aubry à Faa’a pour les obsèques de Maxime Aubry. Ces derniers mois, ce sont ses 7 filles qui se relayaient pour l’accompagner.
7 filles comme les 7 jours de la semaine pour « s’occuper de lui, pour lui faire à manger et pour rester avec lui toute la journée », dit Rose Aubry, sa 6e fille.
"Parti sans rien dire"
En tout une centaine de personnes ont chanté autour du cercueil. Selon les vœux de l’ancien combattant : chacun et chacune devait s’habiller comme il le souhaitait, avec des couleurs.
Maxime Aubry ne voulait pas que ses proches portent le deuil. Car le vétéran du Bataillon du Pacifique était un bon vivant. « Il a profité du moment où on était un peu éloignés, il est parti sans rien dire, comme un voleur ! », ajoute Rose en souriant.
Une de ses sœurs précise, elle aussi avec le sourire, « qu’on a continué à faire la fête, on a joué à fond de la guitare, on chantait fort parce qu’on savait qu’il était toujours par là… On ne l’a pas vu souffrir, c’est ce qu’on craignait ».
Grande famille
Au cimetière, les personnalités représentant le Pays, l’Etat et l’armée sont arrivées en début d’après-midi. Mais c’est surtout les membres de la famille et les amis qui ont fait le déplacement pour se retrouver en toute intimité autour du défunt.
Parmi eux, une des petites-filles de Maxime Aubry, Eilen Crawley. « Quand il te voyait, il te parlait toujours en tahitien, et tu devais lui répondre Maitai roa, car il attendait que tu lui répondes en tahitien », se souvient-elle. A présent, elle est super heureuse d’ »avoir pu dire au revoir à son papy » en compagnie de toute sa grande famille.