La lutte contre le trafic d'ice s'intensifie depuis plus d'un an en Polynésie, avec la mise en place d'un "plan ice"....une coopération entre les différents services de l'Etat et du Pays qui permet aujourd'hui de mieux cerner les trafics.
La jeunesse polynésienne, impactée par la circulation d’ice, voit aujourd’hui les contrôles de police se multiplier dans les quartiers de Papeete…une drogue addictive qui inspire pourtant la méfiance. C'est ce que déclare Hani, une adolescente : "ce qu'on m'a dit, à peine on fume une fois, c'est addictif. Moi, perso, j'ai jamais touché mais les gens qui touchent deviennent bêtes ou agressifs".
L’offensive contre le trafic d’ice en Polynésie comprend deux entités : la CROSS, cellule de renseignement opérationnelle et l’Ofast, office antistupéfiants. Objectif endiguer un fléau que la crise sanitaire n’a pas interrompu, grâce à une synergie des forces de l’ordre qui s’étend à l’international. Le général Frédéric Saulnier, commandant de la gendarmerie de Polynésie française, explique que "cette délinquance, pour la prendre au bon niveau, il faut avoir des relais, des officiers de liaison à l'international...On ne peut pas avoir une vision trop locale de la lutte, ce sont des réseaux internationaux".
Composée de policiers, de magistrats et de gendarmes, l’Ofast capte et exploite les renseignements avant de monter l’opération…une structure indispensable car la Polynésie, de par sa situation dans le Pacifique, est une plateforme idéale pour les trafiquants. L'autre vocation de l'Ofast est donc d'agir sur les stupéfiants. "On coordonne des opérations, par le biais d'interpellations et de perquisitions...le process habituel de l'enquête judiciaire", déclare le commandant de l'Ofast.
"Nous irons chercher l’argent de vos crimes", insistent les autorités qui accentuent aujourd’hui la saisie des avoirs criminels. Exemple : la saisie de 2 millions d’euros de valeurs patrimoniales et immobilières en décembre dernier. Une action dissuasive et un signal fort envoyé aux trafiquants.