Notre rubrique Fenua d'antan vous emmène, ce dimanche 14 février, en 2004. Année de la première édition du FIFO, Festival International du Film Océanien.
Dans la salle du Grand Théâtre de la Maison de la culture, le public applaudit le jury de cette première édition du FIFO. Une manière de plébisciter peut-être le palmarès de ce premier festival du film documentaire océanien. 24 films étaient en compétition, trois ont été primés.
Pendant les quatre jours de projection, le public a été invité à élire son film préféré. 303 personnes ont participé à ce vote, et la majorité des suffrages est allé au film "Jean-Marie Tjibaou, la parole assassinée" de Gilles Dagneau et Wallès Kotra. "Je suis fier que ce soit le public qui est choisi ça, pas le jury", confie Octave Togna, alors directeur du centre culturel Tjibaou.
La Mélanésie encore à l'honneur pour ce festival puisque c'est un film sur la démocratie au Vanuatu qui a reçu le prix spécial du jury. Grassroots, ceux qui votent est un film réalisé par Eric Wittersheim, un jeune ethnologue qui a débuté ses recherches dans les années 80 en Nouvelle-Calédonie avant de s'intéresser au Vanuatu. "Ca m'intéresse comprendre tous ces liens qu'il y a entre les gens du Pacifique", explique t-il.
Le grand prix du jury est revenu à un film sur la Polynésie française. L'unanimité des 14 membres du jury s'est faite sur Mahu, l'efféminée. Un film sensible sur un sujet également sensible réalisé par Jean-Michel Corillion. "C'est un hymne à la tolérance et c'est une belle chose. Ca honore la Polynésie française" estime Hervé Bourges, président du jury de ce FIFO 2004.