Une octogénaire qui vit sur l'île de Vanuabalavu a tout perdu pendant le cyclone, mais elle a eu la plus belle surprise de sa vie au lendemain du passage de Winston. Sa fille est venue la secourir en hydravion.
•
« Je n'ai jamais rien vu de tel, c'est le pire cyclone que j'aie vécu, il était censé être en catégorie 5, mais moi je pense qu'il était en catégorie 7 ». Et pourtant, Nola Koroi en a vu des cyclones dans sa vie. Elle a aujourd'hui 80 ans. Cette vieille dame vit avec une partie de sa famille sur l'île de Vanuabalavu, située à l'extrême est du pays, dans l'archipel des Lau, à 130 km de Suva, la capitale.
Comme quasiment tous les habitants de son village, Nola Koroi a perdu sa maison, laminée par les vents ultra violents de Winston. Vanuabalavu est restée coupée du monde pendant plusieurs jours, le temps qu'un avion de l'armée néo-zélandaise survole l'île pour larguer une radio. Mais la fille de Nola Koroi n'a pas attendu de parler à sa mère pour organiser les secours. Dès le lendemain de la catastrophe, elle a conçu une opération de sauvetage. On écoute le récit de Nola Koroi, au micro de Bruce Hill sur ABC Radio Australia :
« Oh c'était tellement incroyable ! Ma fille a décidé d'affréter un hydravion, elle l'a rempli de nourriture et de bidons d'eau, et elle est venue se poser dans la baie ici, à Mavana. On ne savait pas qui était à bord de cet avion, au début je croyais que c'étaient les services gouvernementaux. Et quand je l'ai vue, j'ai fondu de bonheur. Ils sont venus nous chercher mon mari et moi, et quelques uns de nos petits-enfants qui doivent à tout prix aller à l'école. On n'a pu prendre que 6 personnes à bord. Ma fille, ma famille, ont fait quelque chose d'extraordinaire, alors que le gouvernement commence seulement à organiser les secours sur l'île, avec l'aide de l'Australie, c'est merveilleux. On a vu les hélicoptères partir pour Vanuabalavu quand nous sommes arrivés sur Viti Levu. »
Sur les médias sociaux, d'autres Fidjiens racontent comment ils ont créé leur propre système D, mobilisant des bateaux, des camions, des avions, pour envoyer des vivres et de l'eau à leurs parents.
Parallèlement, d'après la Croix-Rouge, l'aide officielle a commencé à arriver par bateau dans les îles et régions éloignées, y compris l'île de Koro, la plus durement touchée, mais aussi l'archipel des Lomaiviti et des Lau.
Le bilan provisoire fait toujours état de 42 morts et il reste entre 34 000 et 45 000 réfugiés - selon les sources- dans les centres d'évacuations.
Franck Bainimarama, le Premier ministre, a fait une tournée de quelques îles sinistrées hier. « Winston a détruit des infrastructures qu'il nous a fallu 30 à 40 ans pour construire, a-t-il déclaré. Nous allons reconstruire, cela va prendre du temps, mais nous n'avons pas d'autre option. »
Un hélicoptère australien devait faire une tournée sur Viti Levu, l'île-capitale, aujourd'hui, pour livrer des provisions, de l'eau et déposer des personnels de santé dans les zones affectées. Un bâtiment de la marine australienne, le HMAS Canberra, arrivera aux Fidji la semaine prochaine pour participer aux opérations de secours.
Caroline Lafargue
Radio Australia
Sauvetage familial
Comme quasiment tous les habitants de son village, Nola Koroi a perdu sa maison, laminée par les vents ultra violents de Winston. Vanuabalavu est restée coupée du monde pendant plusieurs jours, le temps qu'un avion de l'armée néo-zélandaise survole l'île pour larguer une radio. Mais la fille de Nola Koroi n'a pas attendu de parler à sa mère pour organiser les secours. Dès le lendemain de la catastrophe, elle a conçu une opération de sauvetage. On écoute le récit de Nola Koroi, au micro de Bruce Hill sur ABC Radio Australia :
« Oh c'était tellement incroyable ! Ma fille a décidé d'affréter un hydravion, elle l'a rempli de nourriture et de bidons d'eau, et elle est venue se poser dans la baie ici, à Mavana. On ne savait pas qui était à bord de cet avion, au début je croyais que c'étaient les services gouvernementaux. Et quand je l'ai vue, j'ai fondu de bonheur. Ils sont venus nous chercher mon mari et moi, et quelques uns de nos petits-enfants qui doivent à tout prix aller à l'école. On n'a pu prendre que 6 personnes à bord. Ma fille, ma famille, ont fait quelque chose d'extraordinaire, alors que le gouvernement commence seulement à organiser les secours sur l'île, avec l'aide de l'Australie, c'est merveilleux. On a vu les hélicoptères partir pour Vanuabalavu quand nous sommes arrivés sur Viti Levu. »
Système D
Sur les médias sociaux, d'autres Fidjiens racontent comment ils ont créé leur propre système D, mobilisant des bateaux, des camions, des avions, pour envoyer des vivres et de l'eau à leurs parents.
Parallèlement, d'après la Croix-Rouge, l'aide officielle a commencé à arriver par bateau dans les îles et régions éloignées, y compris l'île de Koro, la plus durement touchée, mais aussi l'archipel des Lomaiviti et des Lau.
Déjà un lourd bilan
Le bilan provisoire fait toujours état de 42 morts et il reste entre 34 000 et 45 000 réfugiés - selon les sources- dans les centres d'évacuations.
Franck Bainimarama, le Premier ministre, a fait une tournée de quelques îles sinistrées hier. « Winston a détruit des infrastructures qu'il nous a fallu 30 à 40 ans pour construire, a-t-il déclaré. Nous allons reconstruire, cela va prendre du temps, mais nous n'avons pas d'autre option. »
Un hélicoptère australien devait faire une tournée sur Viti Levu, l'île-capitale, aujourd'hui, pour livrer des provisions, de l'eau et déposer des personnels de santé dans les zones affectées. Un bâtiment de la marine australienne, le HMAS Canberra, arrivera aux Fidji la semaine prochaine pour participer aux opérations de secours.
Caroline Lafargue
Radio Australia