Hausse de 3 à 10% des produits sucrés en 2019

Il y a 10 jours, le ministre de la santé, Jacques Raynal, annonçait 25% de hausse sur le prix des produits sucrés. Une mesure de prévention, alors qu'un adulte sur cinq souffre de diabète en Polynésie. La hausse sera finalement plus timide : 5% en moyenne.
 
Le texte sur la fiscalité comportementale vise à faire baisser les chiffres inquiétants du nombre de diabétiques en Polynésie. 45 000 personnes souffrent aujourd'hui de diabète de type 2 (diabète dit "d'âge mûr", dû à l'obésité et à une alimentation trop grasse et trop sucrée).

La taxe annoncée il y a 10 jours par le ministre de la santé, Jacques Raynal, sur les produits sucrés était fixée à 25%, le gouvernement a finalement revu sa copie à la baisse. Au final, le texte sur les produits sucrés, présenté prochainement à l’Assemblée apparaît comme une timide tentative d’enrayer le mal qui ronge, en 2018, un adulte sur 5. La taxe passe de 25% à en moyenne 5%.
"Ca va des sodas, du jus, jusqu'aux chocolats ou pâte à tartiner, aux céréales du petit déjeuner, détaille William Vanizette, de la Direction Générale des Affaires Economiques. Le Gouvernement a ciblé un nombre assez diversifié de produits sucrés. Les produits sucrés les plus importants, quasiment tous, ont été sortis de la liste des PPN (Produits de Première Nécessité)."

Cette fameuse liste des Produits de Première Nécessité (PPN) subventionnés par le pays, qui concentrent plusieurs produits sucrés.
 

Une fiscalité comportementale

La consommation de sucre a des conséquences désastreuses sur la santé des Polynésiens. 25% de la population est touchée par le diabète. La démarche du Gouvernement s'inscrit donc dans un souci de santé publique.
Les prix au détail devraient augmenter de 3 à 10%. Cette nouvelle taxation sera accompagnée d’un étiquetage nutritionnel.
Les recettes alimenteront le fonds pour la prévention.

Après, une hausse de 38% en avril 2017, le prix du tabac va lui aussi augmenter en 2019, ainsi que l'alcool.