Il avait insulté une touriste française, un Australien condamné

David Graham filmé par un passager lors de l'agression dans un bus de Melbourne, le 11 novembre 2012.
Cet Australien a été condamné à de la prison ferme pour avoir insulté et menacé une touriste française. Alors qu'elle chantonnait en français dans un bus, l'homme avait menacé la jeune fille de mort, en novembre 2012. Il a écopé de 21 jours de prison.
Un Australien qui avait verbalement agressé et menacé de mort une jeune touriste française en l'agonissant d'injures à caractère xénophobe, en 2012 à Melbourne, a été condamné à 21 jours de prison ferme, a rapporté jeudi 20 mars le quotidien The Age (en anglais).
Fanny Desaintjores, de retour avec des amies d'une journée à la plage, s'était mise à chanter en français dans un autobus bondé le soir du 11 novembre 2012. David Graham l'avait alors prise à partie, l'exhortant à "parler anglais ou mourir" et menaçant de lui couper les seins.

D'autres passagers s'étaient joints à lui. Un homme l'avait menacée de "la planter" en la traitant de "chienne". Un autre avait lancé : "Tout le monde dans ce bus veut te tuer." Puis une vitre avait volé en éclats. L'agression avait été filmée par un passager et très largement diffusée sur les réseaux sociaux.

"Des remarques misogynes, parfois racistes", estime la juge 

Elle avait d'autant plus interpellé l'opinion qu'elle s'était produite le jour du souvenir pour les pays du Commonwealth – dont l'Australie fait partie – qui commémorent leurs soldats morts au front, notamment en France pendant la Première Guerre mondiale.
La juge Jennifer Anne Benn Goldsbrough a dénoncé "des remarques violemment sexistes et misogynes, parfois racistes", selon ses déclarations citées par le journal sur son site internet. "J'ai réalisé qu'on n'aurait peut-être pas dû chanter dans les transports publics mais je trouve incroyable qu'ils aient réagi comme ça", avait confié la jeune femme à l'époque des faits.

Heureusement que tous les Australiens ne sont pas comme ça. Bien au contraire. Pour preuve, depuis hier, le GIE Tahiti Tourisme accueille des tour-opérateurs australiens et néo-zélandais. Les touristes de ces deux pays sont nombreux à visiter le fenua, environ 9 000 Australiens et 7 000 Néo-Zélandais. Des gens qui n'ont pas (eu) peur d'entendre parler des Polynésiens, citoyens français et francophones...