Tamatoa Gillot est un aventurier du quotidien. Quand il ne donne pas de cours de kitesurf, il cultive son fa'a'apu ou navigue sur son voilier, au gré de ses envies. En ce début d’année 2019, il a souhaité découvrir Mehetia, une île à la fois si loin et si proche. Récit de ce voyage hors du temps.
•
Sauriez-vous placer Mehetia sur une carte ? L'île est située à environ 110 km à l'Est de Tahiti.
« Le 31 décembre 2018, j’ai décidé avec une amie et son fils de 13 ans de me rendre à Mehetia, car c’est une des îles les plus proches de Moorea - où je vis - et où pratiquement personne ne va », raconte Tamatoa. Une nuit de navigation et voilà notre trio arrivé à destination. « Une île pleine de surprises qui ne ressemble à aucune autre ».
Mehetia est le plus jeune volcan de Polynésie française. Il forme un cône haut de 435 mètres et grand de 2,3 km2. Relativement inaccessible - il n’y pas de lagon et la houle à fleur de falaises rend l’accostage périlleux - et inhospitalière, l’histoire de cette île est mal connue.
Aujourd’hui, elle est habitée quasi exclusivement par des troupeaux de chèvres.
« Quasi » car André, 78 ans, ancien militaire parachutiste, a décidé d’y assouvir ses désirs d’aventures depuis 5 ans. Il va et vient sur cette île où il séjourne plusieurs mois de l’année en toute tranquillité, avec l’accord de l’un des propriétaires. Un belge qui aurait acheté les 2/3 de cette île en dehors de tout.
Pourtant, ses nombreux marae, quelques tombes et autres vestiges coralliens témoignent qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Mais d’hier à aujourd’hui, l’île reste entourée d’un voile de mystère et ne peut susciter que fascination pour des hommes en quête de découverte insolite.
Tamatoa, qui avait eu l’occasion de survoler l’île étant enfant, l’avait toujours gardée en mémoire. Il s’était prosaïquement exclamée : « Wahou » en la voyant. « Elle attire le regard », reconnaît-il. « Les conditions météo étaient favorables à la période où nous sommes partis car il n’y avait pas de houle du sud, ce qui nous a permis de jeter l’ancre et d’accoster avec un zodiac. Nous avons passé quatre jours fantastiques là-bas ».
L’île est recouverte de fougères, d’arbustes et quelques rares cocotiers frangent son pourtour. André, le « gardien » de l’île, les a accueillis chaleureusement. En cette période de vacances, Henri et d’autres amis amoureux de l’île étaient là aussi.
Heureux de voir du monde, ils ont fait découvrir à Tamatoa toutes les richesses de Mehetia. Le Robinson principal, à savoir André, a installé une tente sous laquelle il mange et dort. Ici, pas d’électricité, pas de vini. André pêche, chasse, cultive un potager et récupère l’eau de pluie. Et cherche une source d’eau douce depuis 5 ans. Car il le sait, il en existe. « Au pied d’un plateau, à l’ouest, André nous a montré une petite vasque qui contient une flaque d'eau douce. Les 600 chèvres de l'île viennent s'y abreuver (et la souiller !). L'eau semble ne jamais se tarir ». Malgré un bâton de sourcier, impossible de démasquer la source. Mehetia veut garder quelques-uns de ses secrets.
« Au bout de quatre jours, nous avons été obligé de partir. La houle et le vent ont commencé à se lever et c'était plus prudent, car on ne pouvais pas consulter la météo, faute de réseau et même de radio. Pour partir, j'ai même dû couper la corde de mon ancre car il était impossible de la lever. »
Après cette courte mais intense connexion avec l'île, Tamatoa n'a qu'une envie : y retourner. Si Mehetia le veux bien.
« Le 31 décembre 2018, j’ai décidé avec une amie et son fils de 13 ans de me rendre à Mehetia, car c’est une des îles les plus proches de Moorea - où je vis - et où pratiquement personne ne va », raconte Tamatoa. Une nuit de navigation et voilà notre trio arrivé à destination. « Une île pleine de surprises qui ne ressemble à aucune autre ».
Mehetia est le plus jeune volcan de Polynésie française. Il forme un cône haut de 435 mètres et grand de 2,3 km2. Relativement inaccessible - il n’y pas de lagon et la houle à fleur de falaises rend l’accostage périlleux - et inhospitalière, l’histoire de cette île est mal connue.
Aujourd’hui, elle est habitée quasi exclusivement par des troupeaux de chèvres.
« Quasi » car André, 78 ans, ancien militaire parachutiste, a décidé d’y assouvir ses désirs d’aventures depuis 5 ans. Il va et vient sur cette île où il séjourne plusieurs mois de l’année en toute tranquillité, avec l’accord de l’un des propriétaires. Un belge qui aurait acheté les 2/3 de cette île en dehors de tout.
C’est comme si Mehetia avait été oubliée...
Pourtant, ses nombreux marae, quelques tombes et autres vestiges coralliens témoignent qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Mais d’hier à aujourd’hui, l’île reste entourée d’un voile de mystère et ne peut susciter que fascination pour des hommes en quête de découverte insolite.
Tamatoa, qui avait eu l’occasion de survoler l’île étant enfant, l’avait toujours gardée en mémoire. Il s’était prosaïquement exclamée : « Wahou » en la voyant. « Elle attire le regard », reconnaît-il. « Les conditions météo étaient favorables à la période où nous sommes partis car il n’y avait pas de houle du sud, ce qui nous a permis de jeter l’ancre et d’accoster avec un zodiac. Nous avons passé quatre jours fantastiques là-bas ».
Côté terre
L’île est recouverte de fougères, d’arbustes et quelques rares cocotiers frangent son pourtour. André, le « gardien » de l’île, les a accueillis chaleureusement. En cette période de vacances, Henri et d’autres amis amoureux de l’île étaient là aussi.
Heureux de voir du monde, ils ont fait découvrir à Tamatoa toutes les richesses de Mehetia. Le Robinson principal, à savoir André, a installé une tente sous laquelle il mange et dort. Ici, pas d’électricité, pas de vini. André pêche, chasse, cultive un potager et récupère l’eau de pluie. Et cherche une source d’eau douce depuis 5 ans. Car il le sait, il en existe. « Au pied d’un plateau, à l’ouest, André nous a montré une petite vasque qui contient une flaque d'eau douce. Les 600 chèvres de l'île viennent s'y abreuver (et la souiller !). L'eau semble ne jamais se tarir ». Malgré un bâton de sourcier, impossible de démasquer la source. Mehetia veut garder quelques-uns de ses secrets.
Côté mer
Grâce à la météo clémente, Tamatoa et ses acolytes ont pu explorer les fonds marins de l’île. « Nous avons passé des heures sur le platier, où des bassins se sont formés. Ici, dans les vasques et entre les failles, les poissons se laissent caresser, pas du tout farouches ! C’est très poissonneux et le corail est bien vivant. Nous avons vu des tortues, une raie manta mais étonnamment aucun requin. » Autre phénomène ayant suscité la curiosité des explorateurs, cette sorte de vortex aperçu entre les failles :Mais si Mehetia vous accepte, « elle peut aussi vous interdire de partir ! »
« Au bout de quatre jours, nous avons été obligé de partir. La houle et le vent ont commencé à se lever et c'était plus prudent, car on ne pouvais pas consulter la météo, faute de réseau et même de radio. Pour partir, j'ai même dû couper la corde de mon ancre car il était impossible de la lever. »
Après cette courte mais intense connexion avec l'île, Tamatoa n'a qu'une envie : y retourner. Si Mehetia le veux bien.